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Page:Mugnier - Les Savoyards en Angleterre au XIIIe siècle et Pierre d’Aigueblanche évêque d’Héreford.djvu/152

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lon qu’il conviendra. Si cela vous paraît utile, vous agirez de façon à ce qu’elle appelle l'archevêque. Puisqu’il est actuellement la personne la plus importante du comté (1), qu’il gouverne avec elle le comté et nos autres terres. Faites connaître nos ordres pour que partout on lui obéisse sans hésiter. Nous croyons que s'il veut y appliquer son industrie, il fera tenir le Valais dans l’obéissance. Vous n’ignorez pas que celui qui sait fabriquer les vases d'argile sait aussi les briser (2). Tout cela vous ne le ferez que si, avec notre sœur, vous le croyez bon. Accélérez les choses le plus possible.

Cependant, bien cher maître, pourvoyez abondamment de blé nos châteaux du Valais, de Morat, Moudon, Rue, Yverdon, etc. En remettant ses lettres à l'archevêque, dites-lui que nous lui savons gré de ce qu’il fera et parlez lui comme je vous ai mandé. S’il refuse absolument la charge, choisissez à sa place la personne la meilleure suivant ce qu’il vous en semblera ainsi qu’à notre sœur, car (d’ici) nous ne pouvons vous renseigner à ce sujet ».

Le 16 septembre il écrit de Dam en Flandre :

« A maître Arnaud, salut. Il ne doit pas vous convenir de rassembler souvent nos gens en Valais ; cela ne doit avoir lieu que si vous apprenez que l’évêque (de Sion) assiège un de nos châteaux, ou si vous aviez l'intention d’attaquer l’un des siens ou d’envahir ses terres, ce qui

(1) Ut cum ipse sit persona solempnior quam habeat hodie Comitatus. (Wurstemberger, IV, n’ 644.)

(2) L’application de ce proverbe à l'archevêque montre que le comte Pierre le regardait comme aussi capable de fomenter des troubles que de les apaiser.