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Quant aux terres et aux métairies fort riches que le roi lui avait données (1), il les remit à titre de gage à Aaron, juif d’York, en se faisant livrer en échange neuf cents marcs comptant, tout neufs, et il se mit en route avec des coffres pleins d’or, d’argent et de joyaux. Ainsi la fourberie avait fait abandonner au roi d’Angleterre l’exemple de l’empereur et du prudent roi de France qui ne présentent pas le dos aux coups de pied de leurs femmes, des parents de leurs femmes, ou des compatriotes de leurs femmes (2) ».

(1) L’un, au moins, des fils du comte Thomas, possédait déjà des biens en Angleterre depuis plusieurs années. Des lettres adressées de Westminster le 20 avril 1235, par Henri III au comte de Savoie, témoignent de l’amitié qu’il portait à Thomas et à sa famille et du désir qu’il avait de faire réparer le dommage causé aux revenus du fils du comte, en Angleterre et à ses propriétés du comté de Kent. Il termine par ces mots : « indubitanter scituri quod offensam vestram, ut amici nostri specialis et dilecti, cupimus et volumus modis omnibus devitare, et ea desidevanter facere quae debeant amici tiae vostrae complacere", Wurstemberger, IV, 36, d’après Rymer. 1, 110. Addc, la lettre d’Henri III à Amédée IV, du 22 Juin 1235. Le nom du Jils de Thomas n’est pas indiqué ; ce pouvait être l’un des aînés. Remarquons en passant, que, très souvent, les chartes ne portent que la lettre initiale du nom ; elle est la même pour Guillaume et Humbert ; Villclmtis et Vmbertus. La Grande Chronique appelle indifféremment nos pays Bourgogne, Savoie ou Provence et leurs habitants, Bourguignons, Provençaux ou Savoyards.

(2) Qui terga calcanda non submittunt.