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Page:Mugnier - Les Savoyards en Angleterre au XIIIe siècle et Pierre d’Aigueblanche évêque d’Héreford.djvu/25

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ses compagnons, parmi lesquels était Baudoin III, comte de Guines en Flandre, le relevèrent et, tous ensemble, fondirent sur les Plaisantins aux cris de Guine et de Valence.

La Chronique rimée de l'archevêque Philippe Mousquez rappelle ainsi ce fait d’armes :

Gisnes escrient et Valence !

Là valu bien cet jor Valence

Sur les Plaisentins de Plaisence

Sous lui oocisent son ceval,

Et 11 eslius caï aval ;

Mais li quens de Gisne l’en gnie

Remonté Ta sa compagnie.

Là fu-il cevaliers, non clers,

A armer tos seurs et fers

En ans refiert, crie Valence.... (1).

Guillaume se rendit bientôt à Brescia, auprès de l’empereur ; il en obtint, en récompense de ses services, la confirmation des anciens privilèges de l’évêché de Valence et l'investiture des droits régaliens appartenant à l'évêché.

En cette même année 1238, divers événements intéressants avaient eu lieu. Thomas II, frère du comte de Savoie, qui avait épousé Jeanne de Hainaut (2), veuve de Ferdinand de Portugal, âgée

(1) Chronique rimée, dans D. Bouquet, t. XXII, p. 68 ; Chronicon Placentinum, Paris, 1856 ; p. 174.

(2) Le 17 février 1238, Grégoire IX leur avait accordé, après mariage, des dispenses de consanguinité au quatrième degré. (Wurstem berger, IV, p. 56 ; d’après Pingon.) Ces