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Page:Mugnier - Les Savoyards en Angleterre au XIIIe siècle et Pierre d’Aigueblanche évêque d’Héreford.djvu/62

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où la fiancée aurait été conduite par ses oncles Amédée et Thomas. Le chroniqueur Guillaume de Nangis signale, en outre, la présence de l'archevêque de Lyon, et dans son texte français, celle de Pierre (1).

Il ne nous paraît pas téméraire de penser que Boniface, alors au mieux avec le pape, avait aussi contribué au succès de la négociation. L’union de Béatrix avec Charles d’Anjou consacrait, pour ainsi dire, la légitimité du testament de Raymond Bérenger. Si le roi de France avait toute raison de s’en féliciter, il n’en était pas de même pour Henri III et son frère Richard. Henri regarda donc toujours le testament comme nul et injurieux ; cela ne l’empêcha pas de faire célébrer, en Angleterre, de pompeuses cérémonies à l’occasion de la mort du comte de Provence. La reine de France elle-même ne fut pas plus

(1) GuiCHENON, I, 270. D. Bouquet ; Recueil des Historiens des Gaules et de la France, XX (édité par Daunou et Naudet), p. 355. «... Li Roys par la volonté et lasentement de la pucelle (Béatrix), la donna fame par mariage a Charle son frère ; et furent présent a son mariage la mère a la damoisele et ses nobles oncles Pierres cuens de Savoie *, Thoumas jadis cuens de Flandre, et li arcevesque de Lyons. Je ne vous pourroie dire ne raconter lennour, la joie ne la feste que Ton fit aux noces ».

  • Erreur du chroniqueur ; Pierre était alors appelé parfois cuem ou comte de Richemond et de Romont, mais non de Savoie. Dans le texte latin de la chronique, le nom du comte n’est pas exprimé, il y a seulement... ut coram ipsius filix famosissimis avunculis, comité scilicet Sabaudiœ et Thoma., .

nec non archiepiscopo lugdunensi, aliaque inclyta ejus parentela...