Aller au contenu

Page:Mugnier - Les Savoyards en Angleterre au XIIIe siècle et Pierre d’Aigueblanche évêque d’Héreford.djvu/64

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

63

doit sa promotion, cause de tels dommages à mon royaume Maintenant, occupé sans cesse de guerres comme un vrai routier, il machine contre moi, tant en Provence qu’en Angleterre, le moyen de me nuire et de me déshonorer... »

Cependant, la colère d’Henri III s’apaisa, et nous le voyons continuer, en 1246, ses largesses des années précédentes. Le 16 janvier (1), Amédée IV renouvelle au roi d’Angleterre son hommage pour les châteaux de Bard et d’Avigliano et les villes de Suse et de Saint-Maurice en Valais, en retour d’une pension de 1.200 livres sterling. Quoi qu’on en ait dit, ce n’était pas là un hommage simplement honorifique. Il est vraisemblable que ces villes et châteaux étaient tout au moins des lieux de refuge pour les Anglais qui allaient en Italie. Le texte de Rymer dit, au sujet de cet hommage et des procès-verbaux qui en furent la suite, qu’ils eurent lieu à Westminster en présence du roi, teste rege. Mathieu Paris (2) rapporte, au contraire, que le roi était absent et que l’hommage fut reçu par l’archevêque de Cantorbéry, en présence de l’évêque d’Héreford ; il n’indique pas dans quelle ville. L’on peut croire que le fait eut lieu en France, où tous ces personnages se trouvaient pour le mariage de Charles d’Anjou. Nous devons d’autant plus ad

(1) Rymer. I, 1er partie, 155, et Wurst. IV, n° 191.

(2) Tome VI, p. 259.