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de Cantos, le 13 septembre suivant, à la tête de sa brigade, qui ne comptait que 2,700 chevaux, il mit en’déroute les Espagnols et les Portugais, leur prit 500 hommes dont le colonel du régiment de l’infante, un grand nombre d’officiers et six pièces de canon avec leurs attelages et leurs caissons.

Le 6 janvier 1811, il chassa de Merida la cavalerie espagnole, et, après avoir nettoyé la rive droite de la Guadiana, poussa sa colonne jusque sur Albuquer-que, atteignit l’arrière-garde ennemie à la Botoa, et lui fit éprouver une déroute complète. Le 20, même mois, placé en observation à Talaveira-la-Roa, et attaqué inopinément par les Espagnols, il les’ repoussa jusqu’auprès de Badajoz. Le 19 février suivant, il contribua au gain de la bataille de Gébora et fut cité honorablement dans le rapport du duc de Trévise.

Il se signala de nouveau à la bataille d’Albuhera le 16 mai ; chargé du commandement de la cavalerie légère, il sp porta rapidement à l’extrême droite de l’armée, pour garder un pont dont la possession eût permis à l’ennemi de tourner nos troupes de ce côté. Après avoir bivouaqué toute la nuit en présence de l’ennemi, il attaqua-de bonne heure les avant-postes anglais en avant du ruisseau d’Albuhera, et parvint à les rejeter au delà du pont. Napoléon lui accorda, le 20 du même mois, la croix de commandeur de la Légion d’honneur. . Au commencement du mois d’octobre 1811, sa brigade fit partie d’une colonne dirigée par le général Gérard ; il parcourut avec elle le pays renfermé entre la Guadiana et le Tage, seconda puissamment cet officier général, et concourut à forcer le général Castanos à se retirer ’ sur les frontières de Portugal.

Mis en disponibilité le 16 janvier 1812, il fut appelé le 23 octobre suivant au

commandement de la brigade du premier ban, qui venait d’être organisée dans la capitale. Le 18 janvier 1813, Napoléon lui confia le commandement et la formation de la cavalerie qui devait faire partie du corps d’observation de l’armée d’Italie, stationné à Vérone. Employé en avril de la même année au 4° corps de la grande armée, il en commanda l’avant-garde, et il exécuta à la bataille de Lutzen une charge habile contre l’aile gauche victorieuse des alliés.

A l’affaire de Dresde,il perdit presque toute sa brigade, et l’Empereur lui donna le commandement d’une division de cavalerie wurtembergeoise.

Général de division le 19 novembre suivant, et placé à la tête de la 5e division de grosse cavalerie du 5e corps de réserve, il reçut vers le même temps la croix de l’ordre royal du Mérite militaire de Wurtemberg. La campagne de 1814 lui ouvrit un nouveau champ de gloire. Le 9 janvier., le duc de Bellune voulant s’établir àEpinal, Rambervilliers et Saint-Dié, envoya Briche avec sa division de dragons (la l’e) pour chasser l’ennemi de ces positions. Ce général parvint à s’emparer de Rambervilliers, après un combat de quelques heures : la division ennemie, poursuivie l’espace de deux lieues, laissa sur le champ de bataille 300 tués, blessés ou prisonniers. Le 12, il chassa les alliés de Saint-Mihiel, et se distingua d’une manière particulière aux combats de Saint-Dié. Le 29, il inquiéta la cavalerie du général Pahlen, en retraite sur Brienne, et lui fit quelques prisonniers. A la bataille de la Rothière, le 1" février, il ne céda le terrain à l’ennemi qu’après lui avoir fait éprouver des pertes considérables. Le 4, le général Michel, soutenu par sa division de dragons, surprend les alliés à Saint-Thiébault et les repousse vigoureusement jusqu’à Saint-Pierre-les-Vandes, malgré la supériorité