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et contribua à la pacification de la Vendée.

Rappelé à Paris, il fut employé au Ministère de la guerre.

En l’an IV, il accompagna son protecteur à l’ambassade de Constantinople, et demeura chargé, après six mois, des affaires de la République près de la Porte Ottomane.

En l’an VI, il épousa la veuve de Dubayet, reprit la carrière des armes, s’empara de la ville de Deux-Ponts, se signala à Fribourg, qu’il prit, à Marengo et à Hohenlinden.

Général de division après la rupture du traité d’Amiens, il commanda, en 1805, l’armée d’occupation dans le royaume de Naples, et fit 6,000 prisonniers autrichiens lors de la retraite de l’archiduc Charles.

A Eylau, où il se distingua, il obtint le titre de grand officier de la Légion-d’Honneur. Il fut nommé comte de l’Empire en 1808, et gouverneur de Dresde. Il était dans les provinces illyriennes en 1812, lorsque Napoléon le rappela pour lui donner la 32e division militaire (Hambourg), qu’il abandonna l’année suivante. En 1814, l’Empereur le chargea de la défense de Valenciennes et de Condé.

Louis XVIII le nomma chevalier de Saint-Louis et gouverneur dé la Guyane française.

Admis à la retraite en 1824, il mourut à Vailly-sur-Aisne, le 5 janvier 1834.

Son nom figure sur la partie Est de l’arc de l’Étoile.

CARRELET (GILBERT-ALEX)

fils et petit-fils d’officiers supérieurs de cavalerie, né à Saint-Pourçain (Allier), en 1789. Entra au service le 4 avril 1807, à l’École militaire, d’où il sortit sous-lieutenant le 23 juin 1808.

Il fut envoyé en Prusse, puis en Espagne, où il fit les campagnes de 1809, 1810, 1814. Fait lieutenant en 1810, sur le champ de bataille de Ciutad Rodrigo, après avoir eu la cuisse droite cassée par un biscaïen, il fut mis en retraite en 1812 pour blessures graves, et peu de temps après placé dans la gendarmerie.

Licencié avec l’armée de la Loire, après les campagnes de France en 1814 et 1815, il resta dans ses foyers jusqu’en mai 1818 qu’il rentra dans la gendarmerie.

Fait capitaine en 1822, et chef d’escadron à la suite des événements de 1830, il fut envoyé en Afrique en 1833, pour y organiser la gendarmerie. Il en est revenu en 1835 avec le grade de lieutenant-colonel, et a été appelé au commandement de la 8e légion de gendarmerie. Il fut nommé colonel quelque temps après.

M. Carrelet est aujourd’hui général de division, à la promotion du 10 juillet 1848, il est commandeur de la Légion-d’Honneur et commande la 7e division militaire.

CARTEAUX (JEAN-FRANÇOIS)

général en chef, né à Allevant (Haute-Saône) en 1754. Fils d’un dragon au régiment de Thianges, il fut élevé dans les garnisons et suivit son père à l’Hôtel des Invalides où il reçut une éducation analogue à sa position. Le peintre Doyen ayant remarqué dans le jeune Carteaux des dispositions pour le dessin, le prit sous sa protection et lui fit faire d’assez rapides progrès. Cependant son goût dominant pour la carrière des armes le fit servir quelques années dans plusieurs régiments. Il revint plus tard reprendre la palette et les pinceaux, fit plusieurs tableaux d’histoire et de batailles qui furent remarqués, et parcourut ensuite plusieurs contrées de l’Europe.

Rentré en France, à l’époque de la