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Après cette mission, le général Arrighi fut chargé du gouvernement de Leipzig, de l’organisation de tous les corps restés en arrière, de l’approvisionnement de l’armée et de toutes les places mises en état de soutenir un siège. A cette époque, le général Czernischew tenta avec l5 000 hommes d’élite et une artillerie légère formidable, de s’emparer de Leipzig sans défense, de nos convois, munitions, etc, et d’enlever le duc de Padoue lui-même, et les 6 000 blessés confiés à sa garde. Mais ce général sut, par sa bonne contenance, son adresse et sa fermeté, décider l’ennemi à renoncer à ses projets.

A la bataille de Dennewitz, le Duc de Padoue, avec le 3e Corps de cavalerie, arrêta les Prussiens et les Suédois et facilita la retraite du maréchal Ney. Chargé par l’Empereur de protéger Leipzig et de rétablir les communications interceptées, il s’acquitta heureusement de cette mission.

Le Duc de Padoue prit part à la bataille de Leipzig, où, entraîné par son ardeur, il engagea trop vivement la première ligne de sa cavalerie qui, s’abandonnant à la poursuite des Cosaques, fut prise en flanc par quatre régiments de hussards de Blücher, et rejetée sur la deuxième ligne qu’elle entraîna jusqu’au faubourg de Leipzig, où le Duc de Padoue parvint à rallier sa division, sous la protection de l’infanterie qui arrêta l’ennemi.

A la fin de la Campagne de France, en 1814, le 3e Corps de cavalerie, extrêmement réduit, fut dissous, le Duc de Padoue prit alors le commandement d’un corps d’infanterie, chargé de protéger les corps des maréchaux Marmont et Trévise. A la prise de Paris, il occupait, sous les ordres du Duc de Raguse, les hauteurs de Belleville et de Romainville où il eut un cheval tué sous lui. Après l’Abdication de l’Empereur, il ne sollicita point de commandement.

Pendant les Cent-Jours, Napoléon le nomma Pair de France et gouverneur de la Corse, avec tous les pouvoirs civils et militaires. Quoiqu’il n’eût pas un seul régiment de ligne, le général Arrighi avait mis tant d’activité à organiser les gardes nationales, que les Corses, sans aucun appui, auraient pu défendre l’Empereur, s’il était parvenu, après la bataille de Waterloo, à gagner cette île dont les habitants étaient résolus à se sacrifier pour lui.

A la seconde rentrée des Bourbons, le Duc de Padoue se démit de son commandement. Il fut du nombre des proscrits placés sous l’Ordonnance du 24 juillet 1815, et se retira en Lombardie. Il a été un des derniers rappelés en 1820. Depuis cette époque jusqu’en 1849, il vécut, sans rechercher emploi ni faveur, en dehors des affaires.

M. le duc de Padoue est resté fidèle au malheur, il a gardé pour l’Empereur et pour tous les membres de sa famille, une affection sincère qui l’honore.

Son nom figure parmi ceux qui décorent l’Arc de Triomphe de l’Étoile, côté sud.

ATTHALIN (LOUIS-MARIE-JEAN-BAPTISTE, baron)

né à Colmar, Haut-Rhin, le 22 juin 1784, élève de l’École polytechnique, le l"r novembre 1802. Élève sous-lieutenant du génie, le 23 septembre 1804, il fut nommé lieutenant le 17 novembre 1806, et capitaine le 16 septembre 1808.

L’Empereur ayant eu occasion de remarquer le jeune capitaine, le prit au nombre de ses officiers d’ordonnance, le 14 avril 1811, et le nomma chef de bataillon le 18 novembre 1813, et colonel le 15 mars 1814.

Le 2 juillet de la même année, le duc d’Orléans (Louis-Philippe) le nomma l’un de ses aides-de-camp. Pendant les Cent-Jours (26 avril 1815)

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