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de Prusse, de Pologne et d’Espagne. Au siège de Dantzig, il commanda cette compagnie franche surnommée l'Infernale.

Envoyé à Presbourg comme prisonnier ; après la capitulation de Dantzig il revint en France en 1815 ; il fit la campagne en qualité de commandant des voltigeurs de l’un des corps francs de la Côte-d’Or.

Condamné à mort en 1815, il se réfugia à Bruxelles. Après trois ans d’exil, il se constitua prisonnier et fut acquitté. Il vécut alors dans la retraite, ne revint, à Paris qu’après,1a révolution de 1830 et fut nommé colonel d’état - major par le maréchal Soult et son premier officier d’ordonnance ; il mourut en 1832 d’une attaque de choléra.

Le colonel de Chambure avait publié en 1826 et 1827 Napoléon et ses contemporains, 12 liv. in-4o, avec texte.

A Ciotad-Rodrigo, Chambure fait une audacieuse sortie avec 300 hommes seulement ; il est attaqué par 1,800 fantassins, 1,200 cavaliers et trois pièces d’artillerie : l’engagement commençait à peine ; un biscaïen lui fracasse l’épaule ; il n’en continue pas moins un combat de quinze heures et se retire vers Salamanque avec 100 hommes qui lui restaient.

Au siége de Dantzig, le capitaine de Chambure forme sa compagnie infernale de cent hommes tirés des plus intrépides de tous les corps. On le voit débarquer la nuit sur les derrières de l’armée russe, égorger les sentinelles, enclouer les canons, brûler les magasins, détruire les parcs, mettre en péril la personne des généraux et regagner Dantzig en traversant le camp ennemi, marchant sur le ventre de tous ceux qui s’opposaient à son passage.

A son retour de l’Ile d’Elbe, Napoléon voulut voir le brave Chambure qui avait été criblé de blessures ; il fut dès lors désigné pour commander uu corps franc à la tête duquel il battit les ennemis en toute rencontre.

La seconde Restauration le condamna à une retraite définitive.

CHAMORIN (VITAL-JOACHIM, baron)

né le 16 août 1773, à Bonnelles (Seine-et-Oise) ; il entra au service le 23 décembre 1788, comme enrôlé volontaire dans le régiment de Champagne - Infanterie (7e de l’arme à l’organisation de 1791), il y fut nommé caporal et caporal-fourrier les 11 mars et 26 avril 1792. De cette époque à l’an IX, il combattit aux armées des Alpes, des Pyrénées - Orientales, du Rhin et d’Italie, et se trouva le 27 septembre 1792 à la prise de Nice, et le 14 février 1793 au combat de Saspello. Passé comme simple volontaire dans le 6e bataillon de l’Hérault le 8 juillet de cette dernière année, il y obtint le grade d’adjudant sous-officier le 15 du même mois, se rendit à l’armée des Pyrénées-Orientales et assista au siège de Campredon. Nommé sous-lieutenant le 3 brumaire an II, il entra le 11 floréal un des premiers dans la redoute de Montesquiou (camp de Boulou), où un biscaïen l’atteignit à la jambe gauche, et il reçut le grade de capitaine provisoire sur le champ de bataille. Confirmé dans ce grade par arrêté de la Convention nationale du 22 fructidor pour servir dans le 8e bataillon de la Côte-d’Or (amalgamé en l’an IV dans la 12e demi-brigade d’infanterie de ligne), il se trouvait à Lyon lorsqu’il fut envoyé en colonne mobile contre les rebelles de la Haute-Loire. Cette mission délicate qui dura depuis le 9 germinal jusqu’au 1er floréal an IV. eut un résultat satisfaisant et pacifique. A son retour à Lyon, le chef de sa demi-brigade lui confia le commandement des grenadiers du 2e bataillon. Il suivit bientôt après le mouvement des troupes dirigées sur l’armée d’Italie, et de l’an IV à