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de Mondovi, il avait obtenu, en 1798, une troisième pension pour ses succès contre les insurgés de Carino et de Montferrat.

Il prit rang dans l’armée française comme adjudant-commandant chef d’état-major. Nommé général de brigade le 16 floréal suivant ; il servit sous Joubert et Moreau à l’armée d’Italie, dont il couvrit la retraite depuis Novi jusqu’à Pasturana.

A cette dernière affaire (28 thermidor), il reçut un coup de feu, deux coups de baïonnette et fut fait prisonnier. Ayant été échangé le 27 frimaire an IX, et envoyé de nouveau en Italie, il eut, le 12 germinal, un commandement dans la 27e division militaire.

Promu général de division, le 27 fructidor an X ; il se rendit, le 19 vendémiaire an XII, dans la 23e division militaire, dont il prit le commandement.

Membre et commandant de la Légion-d’Honneur les 19 frimaire et 25 prairial de la même année, il prit sa retraite le 21 mars 1806, et mourut à Alexandrie (Piémont), le 31 mars 1809.

Son nom figure parmi ceux des braves que l’on a gravés sur l’arc de triomphe de l’Étoile, côté Sud.

COLOCOTRONI (THÉODORE)

général grec, né en 1769, dans le Péloponnèse.

Avant la Révolution grecque, il s’était acquis une grande réputation comme chef de partisans, on pourrait dire comme chef de bandits. Il se faisait remarquer surtout par son audace et par sa cruauté. Forcé de s’exiler, il prit tour à tour du service dans les armées de la Russie et de l’Angleterre.

Au moment où la Révolution grecque éclata (avril 1821), il habitait les îles Ioniennes, où il exerçait la profession de boucher ; il s’embarqua alors, passa en Morée et devint un des chefs principaux de l’armée révolutionnaire.

Aussi habile que brave, il sut se défendre avec succès contre les attaques des Turcs, jusqu’à la bataille de Navarin ; mais l’indépendance de la Grèce proclamée, il se montra l’un des ennemis les plus violents du roi Othon.

Accusé du crime de haute trahison, il fut condamné à mort ; le jeune roi commua d’abord sa peine, puis lui accorda pardon complet et lui rendit ses grades, ses honneurs et ses propriétés.

Il mourut le 16 février 1843, âgé de 74 ans. Le jour de ses funérailles, il fut conduit à sa dernière demeure par la population d’Athènes, les troupes de la garnison, les dignitaires de l’État et les représentants des grandes puissances.

COMBES (MICHEL)

né à Feurs (Loire), débuta dans l’art militaire à Austerlitz, et assista à la plupart des batailles de l’Empire.

Il était à Ulm,à Iéna, à Eylau, à Friedland, à Bautzen, et au mont Saint-Jean.

En 1831, lorsque la Romagne s’était insurgée contre le Saint-Siége, auquel elle demandait des réformes, impuissant à la réduire par ses propres forces, le pape implora l’appui de l’Autriche, et, à sa demande, six mille Autrichiens furent introduits à Bologne, le 28 janvier 1832.

Pour arrêter les suites de cette espèce d’invasion, le cabinet français résolut d’occuper Ancône. Un vaisseau, le Suffren, et deux frégates, l'Artémise et la Victoire, mirent à la voile, de Toulon, le 7 février 1832, sous les ordres du capitaine de vaisseau Gallois, et avec deux bataillons du 66e régiment, forts de 1,100 hommes, et commandés par le colonel Combes.

La division navale parut le 22 février en vue d’Ancône. La nuit venue, les dispositions sont faites pour le débarquement.