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de Lutzen et entra des premiers dans Leipzig, ftfarchant à l’ayant-garde de la 1" division du.51-’ corps, il se trouva aux combats de Waldan, de Norsdorff et de Buntzlaw, et se signala particulièrement au passage de la Reuss ;

Pendant l’armistice conclu le A juin, il fut envoyé à Hambourg, sous les ordres du maréchal Davout. Il rentra enFrance en juillet 1814, fut créé par- Louis XVIII baron, chevalier de Saint - Louis, puis lieutenant-général le 2koctobre. Il refusa de servir pendant les Cent-Jours, fut mis sous la surveillance du ministre de la guerre et destitué de son grade ; mais il fut réintégré en 181 S.

Mis à la retraite le 1er janvier 1817, après plus de quarante ans de service, il est mort dans sa campagne près de Bordeaux le 19juih 1839, âgé de 87 ans.

AYMARD (ANTOINE, baron).

Antoine Aymard, né à Lezignan(Aude) le 13 octobre 1773, entra comme volontaire, en 1792, dans ler 7e bataillon de l’Aude, depuis -4e régiment d’infanterie-de ligne, oy il fut nommé sergent-major le 15 février 4793. Le 24 avril, même année, le choix de ses camarades le fit appeler au commandement de la 4e compagnie franche de l’Aude, embrigadée dans lai"0 demi-brigade légère, devenue 17e régiment d’infanterie légère.

Distingué par legénéral Fiers, le jeune Aymard fut attaché, le 5 août 1793, à l’état-major général de l’armée des Pyrénées-Orientales, en qualité de capitaine-adjoint ; il y fit les campagnes de 1793,,ans II et III, et fût blessé au combat de Peyrerstortet.

A la mort du général Laharpe, il rentra dans le 17e léger avec lequel il fit les campagnes des ans IV, V, VI, VII et VIII en Italie, et celle de l’an IX à l’armée des Grisons.

Le 21 floréal an îy, après le passage du pont de Lodi, il culbuta, à la tête de sa compagnie, un détaclieinent de hussards ennemis, et s’empara sur l’Adda, de trois barques chargées de provisions, —Le 16 thermidor suivant, à Castiglipne, il enleva deux pièces de canon et un obu-sier. — A Rivoli, étant de garde avec 50 hommes, il fut enveloppé par un ennemi fort supérieur en nombre, il se défendit vigoureusement, à la faveur d’un abatis d’arbres qu’il avait fait disposer pour couvrir son poste, donnant ainsi Je temps qu’on vînt le délivrer.

A la Bormida, chargé de tourner, avec deux compagnies, l’aile gauche de l’ennemi, i} exécuta cette manœuvre sous Ja protection d’un détachement de chasseurs et fit 80 prisonniers. — II combaf-tit huit heures à la bataille de Novi et y reçut un coup de feu qui lui traversa le corps. Son régiment ayant été appelé à faire partie de l’armée des Côtes de l’Océan, il fit les campagnes de l’an XI et de l’an XII, et fut nommé membre de Légion d’honneur le 26 prairial an XII. Créé chef de bataillon au 8e de ligne, en août 18Q4, il fit, en cette qualité et avec distinction, les campagnes de 1804, 1805 et de 1806.

Après la bataille d’EyLau, l’Empereur récompensa ses services en le nommant colonel du 32e de ligne, le 23 février f8p7. Son régiment se distingua à la campagne de Pologne et surtout à la bataille de Friedjand où le jeune colonel fut nommé officier de la Légion d’honneur.

Après la paix de Tilsitt,le $2° de ligne passa en Espagne et fit les campagnes de 1808 à 1812. Le colonel Aymard fut blessé à la bataille de ïalayéra, en chargeant à la tête de son régiment la 2e brigade des gardes anglaises.

Après une action des plus meurtrières, le 32e de ligne, quoique débordé sur son