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DEB grande armée, avec laquelle il fit les campagnes de l’an xiv, de 1806 et 1807 ; il reçut la croix de commandeur de la Légion-d’Honneur le 11 juillet de cette dernière année.

L’Empereur le créa baron de l’Empire en 1808 et l’envoya en Espagne ; mais il le fit revenir en France le 2 août 1809, le mit en non-activité le 5 septembre suivant, sans qu’on ait jamais pu deviner le véritable motif de cette mesure de rigueur, et l’admit à la retraite le 1S mars 1812. Il ne prit aucune part aux événements de 1814 ; cependant il les accueillit avec joie et se prononça hautement, et dans toutes les circonstances, contre Bonaparte. Lorsqu’il connut le débarquement de Napoléon, le 7 mars, il courut à Grenoble pour offrir ses services au général Marchand, qui les refusa, parce qu’il n’était point en activité.

Le 9, le général Bertrand lui ayant 372 ) DEB sitôt en grâce. Louis XVltl commua sa peine en une détention de dix ans dans une prison d’Élat, et il partit pour la citadelle de Besançon.

Le duc d’Angoulême étant passé quelques mois après dans cette ville, et sachant l’état de dénûment du général, lui fit remettre une somme de 800 fr., mon- ’ tant du premier semestre d’une pension sur sa cassette.

A la demande du prince, le roi lui fit, le 16 juillet 1817, remise du temps de détention qu’il avait encore à courir, et le rétablit dans son grade et dans la jouissance de sa retraite. Debelle écrivit aussitôt au duc d’Angoulême et au ministre de la guerre pour protester de sa reconnaissance et de son dévouement au roi et à la famille royale, ce qu’il avait déjà fait au moment de son emprisonnement dans un Mémoire fort étendu, explicatif de sa conduite.

ordonné, au nom de l’Empereur, de prendre le commandement du département de la Drôme, il obéit et se rendit à Valence, d’où il fut forcé de sortir ; il y rentra le 15. Le 29, apprenant que les troupes aux ordres du duc d’Angoulême s’étaient portées sur Montélimart, il réunit 600 hommes et marcha sur ce point. Un combat s’engagea, pendant lequel un des gardes nationaux qu’il commandait le blessa d’un coup de baïonnette, l’accusant de tromper les siens et de trahir l’Empereur. Ses discours, ses indécisions justifiaient, il faut le dire, des soupçons de ce genre.

Le 24 avril, le commandement de la Drôme lui fut retiré, et il reçut celui du département du Mont-Blanc le 18 mai.

Au second retour du roi, compris dans l’ordonnance du 24 juillet, il se constitua prisonnier à Grenoble. Amené à Paris, il fut jugé par le deuxième conseil de guerre permanent, et condamné à mort le 24 mars 1816. Il se pourvut aus-

Il est mort le 19 juillet 1826. Son nom est inscrit sur le monument de l’Étoile, côté Nord.

DEBROG (ARMAND-LOUIS, baron)

né le 16 février 1772, à Baugé (Maine-et-Loire), entra au service dans le régiment de Condé-Dragons (2e) le 1" mai 1788, et devint sous-lieutenant le 30 novembre même année, et lieutenant le 1" mars 1792. Le 14 septembre suivant, à l’affaire de la Groix-aux-Bois (Champagne), il reçut un coup de sabre qui le mit hors de combat.

Capitaine le 8 du même mois, il se trouva à la bataille de Nerwinde, où il fut encore atteint de deux coups de sabre à la tête et au bras gauche. Chef d’escadron le 3 germinal an m, il servit aux armées d’Allemagne, du Danube et du Rhin de l’an iv à l’an ix. Major du 5e régiment de dragons le 6 brumaire an xn, membre de la Légion-d’Honneur le A germinal, colonel du 13e de dragons le