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Page:Mullié - Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, I.djvu/379

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, tenir une double attaque dans cette position difficile ; mais, ayant prévenu et chargé l’ennemi à propos, il le força à faire retraite avec une perte considérable et resta maître des hauteurs qui assuraient la position de l’armée française. Le 10 février, il eut une affaire très-vive avec un corps autrichien de 6,000 hommes qu’il obligea encore à repasser l’Adige. Un armistice ayant été conclu entre les commandants des deux armées, le général Deconchy rentra en France avec un congé, le 23 avril, et se retira dans ses foyers.

La Restauration le rappela le 24 mai pour lui confier le commandement de la brigade formée à Paris des régiments du roi et de la reine (1er et 2e d’infanterie légère), le créa chevalier de Saint-Louis le 19 juillet, et commandeur de la Lé-gion-d’Honneur le 29 du même mois. Il n’exerça aucunes fonctions pendant les Cent-Jours, fut remis en activité dans la l’c division militaire le 11 août 1815, et successivement employé à l’inspection des corps d’infanterie dans différentes divisions militaires de 1816 à 1820.

Nommé lieutenant-général le 21 avril 1821, chef de la 1" direction au ministère de la guerre le 1er mai, grand-officier de la Légion-d’Honneur le 13 décembre, membre du comité spécial et consultatif d’infanterie le 9 janvier 1822, et inspecteur général de son arme la même année.

Il obtint, le 7 février 1823, le commandement de la 7° division au 3" corps de l’armée des Pyrénées, et mourut à Berrio-PJano, pendant le blocus de Pam-pelune, le 26 août suivant.

lieutenant-général, baron de l’Empire, commandeur de la Légion-d’Honueur, né à Annecy en Savoie, le 18 juillet 1775, s’enrôla dès,sa première jeunesse et obtint une sous-

lieutenance dans les volontaires du Mont-Blanc, en 1793, peu de temps après la réunion de la Savoie à la France.

La grande bravoure dont il donna des preuves dans les campagnes d’Italie le fit entrer comme lieutenant dans le 69° de ligne.

Capitaine sur le champ de bataille des Pyramides, il fut chef de bataillon au siège de Saint-Jean-d’Acre.

Lannes en fit son aide-de-camp et lui confia une mission importante pour- le pacha de Syrie qui lui valut le grade d’adjudant-commandant. A son retour d’Égypte, il fut nommé chef d’état-major de la 7e division militaire.

C’est à Grenoble qu’il épousa la fille d’un ancien juge de paix de Paris. Il fit ensuite la campagne de 1805 contre l’Autriche en qualité de sous-chef d’état-major du maréchal Lannes. A Auster-litz il eut deux chevaux tués sous lui, et montra tant de valeur que Napoléon le nomma colonel du 21e de ligne.

Ce fut à la tête de ce corps qu’il combattit avec sa vaillance accoutumée à Iéna, à Friedland, à Pultusk et à Ra-tisbonne. En 1809 il se distingua à Wa-gram par la prise de l’une des îles du Danube dans laquelle il s’empara d’un grand nombre de pièces d’artillerie et de 600 prisonniers, parmi lesquels se trouvait le colonel de Saint-Julien.

L’Empereur le nomma alors général de brigade et commandant de la légion, et un an après Murât lui confia le commandement d’Otrante.. Plus tard Napoléon le chargea de veiller à la sûreté des ports de l’Adriatique.

Le roi Murât l’honora constamment de sa confiance et de son amitié, et voulut devenir le parrain de son fils ; mais l’Empereur le rappela en France en 1812 et lui donna en 1813 le commandement du 1" régiment de chasseurs à pied de la vieille garde.

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