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Finistère, et en 1832, une brigade de cavalerie aux environs de MVeissem-bourg.

En 1833, il commanda en Afrique la province d’Oran. Depuis l’occupation de cette ville, les Garabats, dont les nombreuses et belliqueuses tribus habitaient la vallée de,1a Sig, à douze lieues d’Oran, n’avaient cessé de lutter contre la domination française : le général Desmichels résolut de se débarrasser de ces dangereux voisins. Il dirigea contre eux (8 mai) 2,000 hommes de toutes armes, et enleva quatre de leurs camps. 300 Arabes furent tués, les douars détruits, les femmes, les enfants faits prisonniers, les troupeaux enlevés.

Dans le même mois, 10,000 Arabes, dont 9,000 cavaliers, vinrent camper à trois lieues d’Oran : le général Desmichels fit jeter, en avant de la place, les fondations d’un blockaus, destiné à couvrir les fortifications non encore achevées. Le 27, les colonnes arabes attaquèrent la ville et le blockaus ; Abd-el-Kader les commandait. Après un combat acharné, il dut lever le camp, après avoir perdu 800 hommes ; les Français comptaient deux morts et 30 blessés.

Le 5 juin de la même année, le général Desmichels s’empara du pont d’Ar-zew, dont l’occupation devait faciliter l’attaque de l’importante ville de Mosta-ganem, occupée par les Turcs. Le 27 juillet, à la tête de -sa petite division, il entra dans cette ville et s’y fortifia. Attaqué par les Kabyles, il les repoussa avec énergie et leur fit essuyer des pertes considérables. Dans le moment où Mostaganem se défendait si glorieusement, le général avait détaché contre les parjures Zmélias, le colonel de l’Étang. L’expédition réussit ; mais, attaqué au retour par les Arabes exaspérés, le corps expéditionnaire allait succomber sous le nombre, lorsque le

général Desmichels accourut et le dégagea.

Après plusieurs actions d’éclat, ce général fut remplacé à Oran par le général Trézel, et reçut, en récompense de sa conduite, sa promotion au grade de lieutenant-général le 31 décembre 1833.

En disponibilité jusqu’en 1837, M. Desmichels fut appelé l’année suivante au commandement de la 17e division militaire (Corse). Il fit ensuite partie du comité de cavalerie.

DESPEAUX (ÉLOI, baron)

né à Au-teuil, près Beauvais (Oise), le 14 octobre 1761, entra au service comme soldat au régiment de Flandre, le 2 novembre 1776 et passa par tous les grades de sous-officier dans ce régiment. Il se trouvait à Versailles lorsque les Parisiens y vinrent chercher le roi.

Après la bataille de Jemmapes, il fut nommé capitaine adjudant-major au 9’ bataillon du Nord, et se distingua à la défense du camp de Famars, où il fut grièvement blessé et nommé chef de bataillon sur le champ de bataille. Nommé général de brigade le 3 septembre 1793, il fut chargé d’une mission sur la Sam-bre, y fut blessé de nouveau, et peu de jours après, créé général de division (19 mars 1794.).

Un avancement aussi rapide s’explique par le courage reconnu de M. Despeaux plutôt que par sa capacité militaire. Il avait, d’ailleurs, une supériorité incontestable dans les manœuvres de l’infanterie.

Après la conquête de la Belgique et de la Hollande par Pichegru, le général Despeaux fut nommé commandant supérieur de Tournai, puis d’Anvers et du Brabant occidental, où il dut surveiller la suppression des maisons religieuses. En 1798, le Directoire lui confia la 18e division militaire (Dijon).

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