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la 2e division militaire, et les porta sur Rethel afin de pourvoir à la défense de cette partie de la frontière.

Le 6 avril, il obtint le commandement de la 6e division de cavalerie au 3e corps de l’armée du Nord, et prit part aux combats de Fleurus, de Wavres et de Namur, les 15, 46 et 17 juin. A la bataille de mont Saint-Jean, le 18 juin, sa division, destinée à se porter en arrière de la droite, pour s’opposer à la marche du corps prussien qui avait échappé à Grouchy, eut à soutenir, après les combats de la journée, le premier choc de Blùcher, et s’y couvrit de gloire. Quand la retraite fut ordonnée, il ramena le reste de son monde en bon ordre sous Paris, passa la Loire le o août, et fut envoyé par lé maréchal Mac-donald à Montpellier pour y préparer le licenciement de 5 régiments de l’armée du Midi.

Mis en non-activité le 1er octobre, éloigné de Paris comme suspect, il reçut l’ordre de se rendre à Péronne, où il vécut dans la retraite jusqu’à la fin de •1822.

Les préparatifs de la guerre d’Espagne amenèrent son rappel à l’activité ; il fut désigné, le 12 février 1823, pour commander une division de cavalerie au 2e corps de l’année des Pyrénées, et montra, dans cette campagne, les talents. d’un officier de cavalerie expérimenté. Arrivé à Baza le 25 juillet, il marcha contre Ballesteros, qu’il rencontra le 28 aux environs de Montelegiar dans la position d’El-Castillo : ayant su à propos prendre l’ennemi à revers par sa gauche, il seconda parfaitement le mouvement de front opéré par le maréchal Molitor, et fit éprouver à l’ennemi des pertes considérables.

A la fin de la campagne il reçut l’ordre de Saint-Ferdinand le 20 octobre, quitta

, Grenade le 28, et rentra en France où le roi le créa vicomte et commandeur de Saint-Louis le 2 novembre. Grand officier de la Légion-d’Honneur le 29 octobre 1828. Il est mortàParis le 5juilletl830.

DONNADIEU (GABRIEL, le vicomte)

fils d’un officier de carabiniers, naquit à Nîmes le 11 novembre 1777. Entré dans la carrière des armes sous Lukner et Piche-gru, il était capitaine de dragons à l’armée du Rhin, sous Moreau, et vint présenter à la Convention un drapeau qu’il avait enlevé aux Prussiens. Il fut blessé le 15 juillet 1796 à la tête d’un détachement du 8e des hussards, et fut -mentionné avec éloge par Moreau.

Nommé lieutenant-colonel, il se signala par la haine qu’il portait à Bonaparte, fut arrêté en 1801, à la suite d’un banquet séditieux et détenu plusieurs années. En 1806, il rentra dans l’armée et fut envoyé sur les côtes de Brest. Adjudant-général le 25 septembre 1806, colonel du Alc régiment d’infanterie, il fit les campagnes d’Autriche et de Prusse et fut nommé général de brigade, le 6 août 1811 et envoyé en Portugal. Là, il fut compromis dans une nouvelle conspiration conire l’Empereur, en faveur de Moreau. Acquitté faute de preuves, il resta sous la surveillance de la haute police, à Tours, jusqu’en 181-4.

Les Bourbons lui donnèrent le commandement du département d’Indre-et-Loire, qu’il conserva jusqu’au 20 mars.

A cette époque, se voyant méprisé des troupes qui le regardaient comme traître, il abandonna son poste, se rendit à Bordeaux, auprès de la duchesse d’Angou-léme, puis àGand, auprès de Louis XVIII, qui le nomma lieutenant-général, grand officier de la Légion-d’Honneur, et le 22 juin suivant commissaire extraordinaire pour les départements du Midi. Cette dernière ordonnance est datée de Lon-

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