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pour aller prendre un commandement en Espagne, et-y rendit de grands services en -1810 ; il quitta le commandement de la Catalogne et rentra en France, où il tomba dans la disgrâce de l’Empereur par suite de dénonciations relatives à son administration en Espagne.

En 1814, il commandait une division dans le corps d’armée du ducdeBellune, et un décret de Napoléon lui accorda le titre de Comte.

Le 1er février, sa division fut presque entièrement prise au combat de la Rothière. Cet échec fut bientôt réparé ; il se couvrit de gloire à Montereau. Le 1" juin, Louis XVIII le nomma inspecteur général d’infanterie, puis après chevalier de Saint-Louis.

A son retour de l’île d’Elbe, Napoléon le créa Pair, et lui donna le commandement de la jeune Garde. Il combattit héroïquement à la tête de cette troupe d’élite le 18 juin -1813, à la journée de Waterloo, y fut blessé morlelle-ment, se retira dans une maison de Ge-nappe où il expira.

Son nom est gravé sur l’arc de l’Étoile, côté Sud.

DULAULOY ( CHARLES-FRANÇOIS-RANDON, comte)

né à Laon, le 9 décembre ■176-1, d’une famille distinguée, entra dans l’artillerie en 1780, comme élève, il était capitaine en 1788, commandant l’artillerie du camp de Paris, lors de l’invasion des Prussiens ; se distingua dans la guerre de la Vendée et fut reçu colonel en 1793, puis général de brigade en 1794 ; il présenta à la Convention la capitulation de Niewport dans la fameuse séance du 8 thermidor an III, et fut employé à la direction du mouvement des armées par le Comité de salut public ; fut chef d’artillerie aux armées du Nord, de Sambre-et-Meuse et de l’Ouest, défendit Tortone en Italie el eut le coin-

mandement de Gênes et de la Ligurie.

Il organisa en 1808 l’école d’artillerie de Metz ; général de division en -1803 à l’armée de Hanovre, il revint commander l’artil}erie en Italie, dans le royaume de Naples.

Il passa au 4e corps de la grande armée en 1806, se distingua à Eylau, à Heilsberg, àFriedland en 1807, el reçut la croix de grand officier. Créé Comte de l’Empire en 1808 et envoyé en Espagne, il eut une grande part aux combats qu’y livra le 2e Corps. Détaché en Hollande lors de l’invasion anglaise, il revint à la grande.armée et fit les campa^ gnes de 1811 et de 1812.Nommé colonel commandant de l’artillerie de la Garde impériale, grand cordon de l’ordre de la Réunion, il se couvrit de gloire à Lutzen, où, à l’exemple de Travot, il contint et chargea toute la ligne ennemie avec l’artillerie légère, à Bautzen où il attaqua le centre de l’armée ennemie avec les réserves de l’artillerie de la garde, enfin aux batailles de Dresde et de Leipzig.

Conseiller d’État le 5 décembre 1813 et chambellan de Napoléon le 7.

Louis XVIII utilisa les talents du général Dulauloy dans lés inspections générales d’artillerie et lui donna le grand cordon.

Dans les Cent-Jours ; Napoléon le créa Pair et gouverneur de Lyon.

Il fut mis à la retraite à la seconde Restauration.

Le comte Dulauloy est un de nos généraux les plus distingués ; il était très-sincèrement attaché à Napoléon.

DULONG DE ROSNAY (LOUIS-ETIENNE, comte)

né en 1780 à Rosnay (Aube), était simple lieutenant de hussards au siège d’Ancône (janvier 1798), où sa belle conduite le fit citer avec éloges.

Plus tard commandant de la place de Pt’saro, il déploya tant de prudence et

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