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royal, et partit de nouveau pour Londres, au mois d’octobre suivant, chargé d’une mission particulière. Lors du mouvement insurrectionnel qui éclata à Lyon, au mois de. novembre de la même année, le général Baudrànd se rendit dans cette ville avec le prince royal et le suivit également dans le Midi, en mai et juin 1832.

Le roi l’éleva à la pairie, le 11 octobre suivant. Il assista comme aide-de-camp du duc d’Orléans au siège et à la prise d’Anvers, au mois de décembre de la même année, et accompagna le prince dans un voyage qu’il fit à Londres, en 1833.

Nommé grand-croix de la Légion d’honneur, le 30 mai 1837, il a été admis à la 2e section (réserve) du cadre de l’état-major, conformément aux dispositions de la loi du 4 août 1839. Il fut nommé depuis gouverneur de M. le comte de Paris.

On a donné à M. le général Baudrànd le titre de chevalier dans YAnnuaire militaire, et celui de comte dans YAlma-nach royal et dans tous les actes relatifs à la Chambre des pairs ; d’un autre côté, quelques personnes affirment qu’il à obtenu du roi Charles X des lettres patentes de baron ; il y a erreur ou courtoisie de toutes parts ; M. le général Baudrànd n’a jamais été chevalier, baron, ni comte.

BAUDUIN (PIERRE-FRANÇOIS, baron)

né le 2o janvier 1768, à Liancourt (Somme), entra’au service le 11 septembre 1792, en qualité de lieutenant dans la 118e demi-brigade, devenue 32e demi-brigade en l’an îv. Quartier-maître le 11 fructidor, ann, lieutenant le 4 ventôse an m, adjoint aux adjudants-généraux le 5 du même mois, et capitaine adjoint le 14 vendémiaire an y, il fit les campagnes de 1792 à l’an n, aux ar-méesdesAlpesetd’Italie, etcelledel’aniu

) BAU sur la frégate la Courageuse, et celle de l’an îv à l’an vu aux armées des Alpes et d’Italie. Désigné pour faire partie de la deuxième armée de réserve d’Italie en l’an vin, il fut appelé comme aide-de-camp auprès du général Herbin, le 15 germinal.

Le 20 prairial, à l’affaire deMontebello, il pénétra un des premiers dans le village de Casteggio, à la tête d’un détachement de la 24° demi-brigade légère, et força l’ennemi à abandonner cette position.

Il rendit d’importants services à la bataille de Marengo, quoique blessé d’un coup de feu à la cuisse dès le commencement de la journée. Une partie de la division Gardanne ayant été forcée et mise en déroute sur la ligne de Grosse-Cassini, Bauduin rallia les grenadiers et Tes carabiniers et manœuvra avec eux de manière à protéger le flanc de la colonne que commandait le général Herbin. Sur la ligne du village de Marengo, où la brigade de ce général combattit jusqu’à trois heures après midi. Il traversa trois fois le ruisseau qui le séparait de l’ennemi pour le charger, et dans la dernière tentative entraîna à sa suite un bataillon qui hésitait à passer, en jetant son chapeau de l’autre côté du ruisseau et en s’y. précipitant le premier.

Promu chef de bataillon sur le champ de bataille en récompense de sa ’.belle action, il passa en cette qualité à la 16" demi-brigade de ligne le 16 pluviôse an xi, fut nommé membre de la Légion d’honneur le 25 prairial an xn, et suivit les opérations de son nouveau corps pendant les ans xm et xiv, sur mer, avec l’amiral Villeneuve, et en 1807 et 1808 à la grande armée.

Il fit la campagne de 1809 en Allemagne, se distingua à Essling et à Pres-bourg, fut promu colonel du 93e régiment de ligne, le 2 juillet, et créé officier de de la Légion d’honneur et

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