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BER priétés territoriales aux vétérans, dans les 20e et 27° divisions militaires (avril 1803) ; la création de dix-huit maréchaux d’Empire (19 mai 1804), etc.

BERTHIER (JOSEPH-ALEXANDRE, vicomte)

né à Paris le S mars 1792, était le plus jeune des quatre frères de ce nom, qui figurent avec distinction dans l’histoire de l’Empire, entra à l’école militaire en 1809 et en sortit, en février 1812, sous-lieutenant au 16e régiment de chasseurs à cheval. Lieutenant, le 9 août 1812 et chevalier de la Légion d’honneur après avoir été blessé deux fois grièvement, il combattit à la Moskowa en qualité d’officier d’ordonnance du roi de Naples, et reçut une commission d’aide - de - camp auprès du général Bruyère et un ordre pour1 se rendre auprès du général Rapp, gouverneur de Dàntzig. Cette dernière mission était d’autant plus difficile qu’il lui fallut parcourir seul une vaste étendue de pays ennemi, en pleine révolte contre les Français. De là, il alla à Altona, par Hambourg, porter des dépêches pour le général Carra Saint-Cyr.

M. Berthier, de retour à son corps d’armée, assista aux batailles de Lut-zen, de Bautzen et de Gorlitz, où il se fit remarquer par sa vaillante conduite. Il eut un cheval tué sous lui, pendant que son général avait les deux jambes emportées. Nommé capitaine dans un régiment de hussards, en mai 1813, il fut attaché à son frère, le prince major général, en qualité d’aide-de-camp, et nommé chef d’escadron par l’Empereur, en \ 814, pour sa belle conduite à Mon-tereau.

Le 1er juin, même année, M. Berlhier fut nommé sous-lieutenant, avec grade de major, dans la garde du corps, compagnie de Wagram, puis officier de la Légion d’honneur, puis lieutenant, au

PG ) BER grade de colonel, dans la compagnie de Noailles.

En 1823, il commanda un escadron de guerre des gardes, en Espagne ; il fut fait dans cette campagne chevalier de Saint-Louis et de l’ordre de Charles III. Le -11 août 1830, on le nomma maré-chal-de-carnp, et il fut mis en disponibilité.

En 1836, il rentra en activité et commanda dans les Pyrénées-Orientales et en Corse, puis dans les départements de la Meuse et de Vaucluse ; il fut fait commandeur de la Légion d’honneur, le 21 mai 1843. Commandant à Marseille en l’absence du général d’Hautpoul, au moment de la Révolution de février, il y tint une conduite ferme et conciliante, qui lui valut les félicitations et les remerciements de tout le conseil municipal. Obligé de quitter son commandement, il s’était retiré à Paris, attendant que le pays réclamât de nouveau ses ser^ vices, lorsqu’il mourut presque subitement, le 23 janvier, à peine âgé de 57 ans.

Le général Berthier laisse un fils de 20 ans, officier dans l’armée, héritier d’un beau nom auquel il ne saurait faillir. Noblesse et gloire obligent.

BERTHOIS (AUGUSTE-MARIE, baron de)

fils d’Un colonel du génie, victime des fureurs aveugles de la populace de Lille qui le pendit à un réverbère, en 1792, sous prétexte de trahison, naquit à’Calais, en 1787. Il fut reçu, en 1804, à l’École polytechnique, le 13e sur 134. Lieutenant du génie, le 1" août 1809, il rejoignit le grand quartier général de l’Empereur à Vienne, et fut irri-médjatement chargé de reconnaître la vallée de la Drave et quelques positions sur la frontière d’Autriche, vers l’Italie et la Turquie ; en 1810, il rejoignit eh Espagne là brigade de siège, destinée à

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