Page:Mullié - Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, II.djvu/155

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

LAM


berté que le 21 mars. Nommé lieutenant-général et pair il prit le commandement des chasseurs à cheval de la garde et combattit à Fleurus et à mont Saint-Jean. Après ce glorieux désastre, il rejoignit Napoléon à Paris et l’accompagna à Rochefort. Pendant que l’Empereur était transféré à bord du Northumber-land, le général Lallemand était arrêté à Plimouth et jeté sur YEurotàs pour ôtre conduit prisonnier de guerre à Malte. Compris dans la i’° catégorie de l’ordonnance du 14 juillet le 1" conseil de guerre de la 1" division militaire le condamna à l’unanimité et par contumace, le 20 avril 1816, à la peine de mort, comme coupable de rébellion et de trahison à son arrivée à Malte ; on l’emprisonna au fort Manuel, mais le gé-néral^SavaFy obtint sa liberté et il se rendit à Smyrne qu’il dut quitter par ordre du sultan. Il passa alors en Égypte, puisaux États-Unis, où, l’année suivante, il arma quelques bâtiments légers dans le but de fonder au Texas une colonie de réfugiés français qui prit le nom de Champ d’Asile. Les États-Unis anéantirent cet établissement naissant et déjà en voie de prospérité qui leur donnait de l’ombrage. Nos compatriotes furent dispersés et le général Lallemand se réfugia à la Trinité puis à la Nouvelle - Orléans. En 1823, il se rendit à Lisbonne, puis à Cadix, pour y défendre la cause des constitutionnels ; mais le triomphe des royalistes le força à retourner aux États-Unis. Revenu en France à la suite de la révolution de 1830, il fut rétabli sur le tableau de l’état-major et nommé successivement lieutenant-général, Pair de France, commandant d’une division de cavalerie, inspecteur général de son arme, commandant de la 17e division (Corse), grand officier de la Légion-d’Honneur, commandant la 10" division (Toulouse), membre du comité d’infan-

terie et de cavalerie, président du jurj d’examen de l’École militaire, etc.

Il est mort à Paris le 9 mars 1839.

LALLEMAND (HENRI, baron)

frère cadet du précédent, né à Metz ; il fît ses études militaires à l’École d’application de Châlons-sur-Marne et ne tarda pas à devenir un officier distingué dans l’artillerie. Il commanda les canonniers à cheval de la Garde impériale et introduisit dans ce corps de nouvelles grandes manœuvres.

Lallemand assista à toutes les guerres de l’Empire et obtint un avancement rapide qu’il dut à ses talents et à sa bravoure. Il fit la campagne de 1814 comme général de brigade, et fut créé chevalier de Saint-Louis par Louis XVIII. Il était à La Fère lors du débarquement de Napoléon, se joignit’ à son frère’ dans sa tentative, fut arrêté comme lui et détenu jusqu’après le 20 mars. Nommé lieutenant-général, il combattit à Waterloo à la tête de l’artillerie de la garde, suivit l’armée sous les murs de Paris et derrière la Loire et passa ensuite aux États-Unis où il apprit sa condamnation à mort par contumace. En 1817, le général Henri Lallemand épousa la nièce d’un riche négociant français nommé Stéphen Girard. Établi à Philadelphie, les relations de Stephen Girard avec Joseph Bonaparte firent croire aux réfugiés français que quelque grande entreprise en faveur du frère ’ de l’Empereur se préparait dans l’ombre et qu’on comptait sur eux pour la mettre à exécution : Ils furent cruellement détrompés. Depuis son mariage Louis Lallemand devint tout à fait étranger aux projets de son frère et vécut tranquillement à Borden-Town, dans la province de New-Jersey, où il mourut le 15 septembre 1823.

On lui doit un traité d’artillerie estimé qui a été traduit en anglais.

LAMARQUE (Maximilien, comte)

, né