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Créé baron de l’Empire en 1809, il rentra en France par congé le 45 mai 1810. et fut nommé commandant d’armes à Amsterdam le 2 janvier 1811. Au mois de juin de cette dernière année, il sollicita son admission dans l’ordre des Trois-Toisons-d’Or (1), et sa demande, favorablement accueillie, fut renvoyée au grand chancelier.

Admis à la retraite par décision du 24 février 1814, le général Goullus fut nommé chevalier de Saint-Louis le 20 août’ suivant, et mourut à Brie (Ariége) le 7 septembre de la même année.

GOURAS (JEAN)

célèbre capitaine grec né dans la Grèce occidentale, d’une famille obscure, vers 1786. Il fut longtemps armatole du pacha de Janina sous les ordres du fameux Odyssée, dont il devint proto-palikare ou lieutenant. Dès 1821, il acquit une grande réputation de courage à l’importante alfaire de Foutma, à l’entrée des Thermopyles, où 5,000 Turcs, commandés par quatre pachas, voulurent en vain forcer ce défilé pour aller délivrer Tripolitza. En juillet 1824-, il battit avec 300 hommes, aux environs de1 Marathon, lieu déjà si célèbre-, un corps considérable de l’armée turque, dont il passa la plus grande partie au fil de l’épée, et parvint ensuite, par des marches rapides, à préserver plusieurs provinces de l’invasion ennemie pendant le reste de la campagne. En juin 1825, il défit près de Salone Pliassa-Pacha, accouru pour secourir cette place. Les Grecs prirent Salone par une capitulation ; mais ils la violèrent et égorgèrent la garnison turque en représailles de la mort de 70 familles chrétiennes, massacrées dans Salone. Le 22 novembre suivant, il surprit dans la Livadie les Turcs sans défiance, lesrejetaau delà des Ther-

(1) Créé par décret du 15 août 1809.

14 ) GOU mopyles, après en avoir tué plus de la moitié. De là, il retourna vers Salone, qui était retombée au pouvoir de l’en nemi, s’en empara et purgea la contrée de la présence des Turcs. En 1826, Omer-Pacha assiégeant Athènes, Gouras sa jeta dans h ville avec une poignée de braves ; le 13 septembre, l’intrépide guerrier s’élance de la citadelle avec quelques centaines de soldats, attaque le camp d’Omer-Pacha, y répand la terreur, immole un grand nombre d’ennemis, et entre dans la forteresse chargé de butin et de gloire.

Le 13 octobre, ce grand capitaine, en défendant les murs de l’Acropolis, boulevard des Hellènes, fut tué par un boulet, disent les uns, d’autres disent par une balle dans une ronde de nuit ; selon un plus grand nombre, il fut assassiné.

GOURDON (ANTOINE-LOUIS, comte de)

vice-amiral, né à Paris le 20 juillet 1765, fit ses premières campagnes sur la frégate l’Aimable, et prit part à la conquête de Demerary, etc. Il ne quitta point son bord pour suivre à Coblentz le frère de Louis XVI, comme la plupart des officiers de son corps. Destitué en 1793, puis réintégré, il commanda, lors de l’expédition de Saint-Domingue, la division navale qui prit le port de Paix ; assista, en 1809, à l’affaire des Brûlots, où il montra autant de courage que de sang-froid, et fut chargé en 1811 de défendre l’entrée de l’Escaut contre les Anglais.

A partir de 1815, il a été successivement commandant de la marine à Rochefort, à Brest, vice-amiral en 1822, membre du conseil d’amirauté et directeur général du dépôt des cartes et plans de la marine. Cet officier distingué est mort le 28 juin 1833.

GOURGAUD (GASPARD, baron)

né à Versailles le 14 novembre 1783, fils d’un