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LEC


commander cette candidature à laquelle ils tenaient beaucoup, fl a retrouvé le général Subervic à l’Assemblée.

Le général Lebreton prit plusieurs fois la parole à la Constituante. Il releva avec énergie la qualification de hochet, donné un peu trop légèrement à la Lé-gion-d’Honneur par un général de la garde nationale de cette époque. Il demanda que les officiers, sous-officiers et soldats, en possession d’une retraite, pussent la cumuler avec un emploi civil. Dans la fatale journée du 24 juin dernier, il a. émis le vœu que l’Assemblée, pour être plus sûre des événements qui se passaient, choisît quelques-uns de ses membres qui se rendraient auprès des troupes.

K. Cette proposition, combattue par le général Leidet, n’a pas été prise en considération ; mais l’avis du général Lebreton a été suivi par bon nombre de représentants ; plusieurs même ont été blessés en face des factieux. Quant à lui, il a dirigé en personne l’attaque du clos Saint-Lazare, une des forteresses les plus redoutables de l’insurrection, avec un courage, un sang-froid et une humanité surtout dont tous les partes lui conserveront une éternelle reconnaissance. Le général Lebreton fut ensuite nommé questeur dans la garde de l’Assemblée, en remplacement du général Négrier, mort si glorieusement pour la patrie.

M. le général Lebreton fait aujourd’hui partie de l’Assemblée législative.

LEBRUN (ANNE-CHABIBS, duc de Plaisance)

né à Paris le.28 décembre 1775 ; son père était alors avocat au Parlement de Paris. Il avait 25 ans quand il entra dans la carrière des armes, après le 48 brumaire. Il fut attaché au général De-saix en qualité d’aide-de-camp ; il le reçut dans ses bras lorsqu’il fut frappé à mort dans les champs de Mafengo. A la suite de cette bataille M. Lebrun fut

nommé colonel du 3e hussards et fit à la tête de ce régiment la campagne de 1805, pendant laquelle il fut chargé par l’Empereur d’apporter à Paris la nouvelle de la victoire d’Austerlitz.

La journée d’Eylau valut au colonel Lebrun le grade de général de brigade. Il obtint celui de général de division, le 23 février 1812, avant le départ pour la campagne de Russie ; il fut créé en outre comte de l’Empire et grand-croix de l’ordre de la Réunion.

En 1813 le général Lebrun fut nommé grand officier de la Légion-d’Honneur et gouverneur de la ville d’Anvers qu’il avait à préserver de l’invasion de l’ennemi ; mais dans les premiers mois de 1814, Napoléon confia ce commandement à Carnot.

M. Lebrun adhéra au rétablissement des Bourbons, fut fait chevalier de Saint-Louis et envoyé dans la 14" division militaire en qualité de commissaire du roi.

Au retour de Napoléon, le duc de Plaisance, père du général, ayant repris sa position d’archi-trésorier, et ayant de plus été appelé au ministère de l’instruction publique, le général Lebrun fut. dès le 27 mars, chargé par Napoléon d’aller prendre en Champagne le commandement que venait de quitter le maréchal duc de Bellune. Il fut en outre nommé à la Chambre des représentants par le département de Seine-et-Marne. A la seconde Restauration, le général Lebrun fut mis en disponibilité. A la mort de son père, en 1825, il lui succéda dans son titre de Pair et de duc de Plaisance.

En 1833 il fut nommé grand-croix de la Légion-d’Honneur.

Le duc de Plaisance a épousé la fille de M. de Barbé-Marbois.

Il figure sous le nom de Lebrun sur l’arc de triomphe de l’Étoile, côté Ouest.

== [[w:Louis Nicolas Marin Leclerc des Essarts|LECLERC DES ESSARTS (NICOLAS-MARIN,