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Prusse, il suivit son régiment en Espagne en 1808 et revint à la grande armée en 1809.

Il fit des prodiges de valeur à la bataille d’EssIing, et le 6 juillet, à Wagram, il reçut plusieurs coups de lance à la tête, à la cuisse et au bras droit. Malgré ces nombreuses blessures, il ne quitta le champ de bataille qu’après la fin du combat. Napoléon le nomma officier de la Légion-d’Honneur le 15 août 1809, et capitaine le 20 du même mois. Couvert de trente cicatrices, privé en partie de l’usage de ses membres, il ne put continuer le service, et fut admis à la retraite le 13 décembre 1821.

Il est mort le 4 mai 1825.

GRENIER (PAUL, comte)

né à Sarreloui le 29 janvier 1768. Son père était huissier. Entré comme simple soldat dans le régiment de Nassau (infanterie) le 21 décembre 1784. Il était capitaine à Valmy. Sa conduite à Jemmapes et pendant toute la campagne lui mérita le grade d’adjudant-général. Nommé général de brigade le 29 avril 1794 et général de division le 11 octobre suivant, il reçut à la journée de Fleurus les éloges du général en chef qui lui attribua une partie du succès. C’est lui qui dirigea, le 6 septembre 1795 le passage du Rhin àUrdingem par l’avant-garde de l’armée française.

En 1797, le Directoire lui écrivait la lettre la plus flatteuse à la suite des batailles de Neuwied el des combats qui suivirent. Grenier passa à l’armée d’Italie en 1799 et s’y fit remarquer aux batailles de l’Adige, de Vérone, de Cassano, de Bassignano, etc., et pendant la retraite de Sfhérer. Puis, sous Champicmnet, à l’armée des Alpes, il s’empara des postes du Petit-Saint-Bernard, et prit une part glorieuse aux combats de la Soura, de Mondovi, de Fressano. En 1800, à l’armée du Rhin, ses sa-

vantes manœuvres décidèrent la prise de Guntzbourg, et contribuèrent au succès des batailles d’Hochstedt et de Hohenlin-den. Après la paix de Lunéville, le premier Consul le nomma inspecteur général d’infanterie. Il fit les campagnes de ’ 1805 à 1807, et devint gouverneur de Mantoue et comte de l’Empire.

En 1809, à la tête d’une division de l’armée d’Italie, il prit part aux combats de Sacile, de Caldiéro et de Saint-Daniel. Ayant reçu, à la suite de ces affaires, le commandement d’un corps d’armée, il se signala aux passages de la Piave, du Ta-gliamento et à la bataille de Raab. — A Wagram, il reçut pour sa brillante conduite le titre de grand-croix de la Légion-d’Honneur.

En 1810, il commandait en chef le corps d’armée de l’Italie méridionale.

En 1812, il organisa la 35e division, la mena en Prusse, au-Jevant des débris de la grande armée et protégea la retraite du prince Eugène. En 1813, il prit le commandement en chef du corps d’armée sur l’Adige. ; lieutenant du Vice-Roi, il battit les Autrichiens à Bassano, à Caldiéro, à Saint-Michel, et disputa pied à pied le terrain à l’ennemi.

Après la défection de Murât, le général Grenier, de concert avec Eugène, "di-, rigea les mouvements défensifs de l’armée d’Italie et contribua au succès de la bataille du Mincio. Lors de l’évacuation de l’Italie, ce fut Grenier qui ramena l’armée en France.

Pendant les Cent-Jours, le département de la Moselle l’envoya à la Chambre où il exerça une grande influence et fut nommé membre du gouvernement provisoire.

Il quitta le service actif à la seconde Restauration et fut de nouveau député en 1818. Il est mort le 17 avril 1827. Le nom de cet illustre général est inscrit sur e côté Est de l’arc de l’Étoile.

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