Page:Mullié - Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, II.djvu/264

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L’inspecteur général Grenier disait de Marcognet, dans une note donnée en l’an X : « Officier très-méritant sous tous les rapports, digne du commandement qui lui est confié ; » et l’inspecteur général Tilly : « Officier très-distingué, plein de zèle et- d’activité, méritant sous tous ies rapports, et très-digne du commandement qui lui est confié. Les connaissances de cet officier le rendent susceptible d’avancement. »

Général de brigade le 11 fructidor an XI, il "fit partie, pendant les deux années suivantes, du camp de Montreuil.

Nommé membre de la Légion-d’Hon-neur le 19 frimaire an XIII, l’Empereur lui donna la croix de l’Ordre le 25 prairial suivant, et l’appela au commandement d’une brigade de la 3e division du 6e corps de la grande armée, avec laquelle il fit les campagnes de 1806 à 1807. °

Créé baron en 1808, il passa en Espagne sous les ordres du maréchal Ney.

Marcognet se distingua dans plusieurs rencontres, notamment les 18 et 19juin, sous les murs d’Oviédo. Il continua à servir en Espagne dans les années 1809, 1810, et jusqu’au 6 août 1811, époque à laquelle l’Empereur le nomma général de division.

Le 6 février 1812, il prit le commandement de la 14° division militaire. Le 30 mai 1813, il fit partie du corps d’observation de l’Adige.

En 1814, le gouvernement le mit en non-activité. Le 8 juillet, le Roi le nomma chevalier de Saint-Louis, et grand officier de la Légion-d’Honneur le 27 décembre.

Le 6 avril 1815, il commanda la 3’division au V corps d’observation, et obtint sa retraite le 9 septembre suivant.

Admis dans le cadre de réserve le 7 février 1831, il fut définitivement retraité le 1" mai 1832.

MARESCOT (ARMAND-SAMUEL, marquis de)

né à Tours en 1758, fut élevé à La Flèche, puis à l’École militaire de Paris, entra ensuite dans le corps royal du génie, et qui était déjà capitaine de cette arme en 1792. Il servit en cette qualité à l’armée du Nord, contribua à mettre Lille en état de défense ; il se distingua pendant la durée du siège mémorable que soutint alors cette place. L’armée française s’étant ensuite portée en Belgique, le capitaine Marescot y suivit le général Champmorin en qualité d’aide-de-camp, et assista au siège d’Anvers où il servit comme officier de son arme. La perte de la bataille de Nerwinde le ramena avec l’armée sur la frontière du Nord. Il refusa d’imiter Dumouriez dans sa défection, rentra dans Lille, et parmi les travaux de défense qu’il y fit alors exécuter, on cite la ligne de la Deuie et du canal de Lille à Douai, et un camp retranché sous la première de ces places, pour un corps de 15 à 18,000 hommes. Dénoncé ensuite par le club des Jacobins, il fut appelé à Paris ; mais bientôt justifié, il fut envoyé au siège de Toulon avec le grade de chef" de bataillon. Il y connut Bonaparte et eut avec lui, après la prise de cette ville,une vive altercation.

En 1794 il mit Maubeuge en état de défense et fut chargé de la direction du siège de Charleroi. Le 26 juin il contribua au gain de la bataille de Fleurus, et sa belle conduite lui mérita bientôt le titre de colonel et de général de brigade. En 1794 il s’empara de Maëstricht et fut nommé général de division. Porté sur la liste des émigrés, il en fut rayé par Car-not et envoyé à l’armée des Pyrénées-Orientales, où il fit démolir les fortifications de Fontarabie et fut nommé commandant des pays conquis. Parti ensuite pour l’Allemagne, il défendit avec beau-, coup de talent Landau et le fort de Kehl.