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couvrit de gloire en cent occasions, reçut la croix d’officier le 9 août 1835.

Le colonel Marey, de retour en France en mars 4839, fut envoyé au camp des troupes piémontaises, près de Turin, et fut placé à la tête du 1er régiment de cuirassiers. Il avait passé neuf années en Afrique.

Nommé après peu de temps général de brigade, il fut promu le 12 juin 1848 au grade de général de division et de commandeur de la Légion-d’Honneur.

Il commande aujourd’hui la 13e division militaire (Clermont-Ferrand), qui comprend dix départements, et réunit à ce commandement celui des troupes de la Ve subdivision (Puy-de-Dôme).

MARGARON (PIERRE, baron)

né à Lyon (Rhône) le 4e’ mai 1765, débuta dans la carrière des armes par le grade de capitaine provisoire dans une compagnie franche qui fut incorporée dans la Légion des Ardennes Je 15 août 1792.

Nommé second chef de bataillon le 10 décembre suivant, et premier du grade dans cette légion le 10 avril 1793, il en prit le commandement le 14 du même mois.

Adjudant-général en l’an TII à l’armée du Nord, il passa en l’an IV à l’armée de Sambre-et- Meuse. Le 3 nivôse an VII, devenu chef de brigade du premier régiment de cavalerie, depuis 1er cuirassiers, il fut blessé d’une balle à la bataille de Novi, et, quelques jours après, à la bataille de Fossano, il eut la jambe droite cassée en remplissant une mission du général en chef Championnet. En l’an IX, par suite d’un contre-ordre de Brune, alors général en chef de l’armée d’Italie, Margaron, qui n’avait avec lui que 200 chevaux et deux pièces d’artillerie, se trouva presque enveloppé par un corps de cavalerie légère ennemie sorti du camp retranché de Vérone ;

toutefois,,il effectua deux charges vigoureuses, reprit le village de San-Mas-sino, y soutint deux attaques du corps qu’il venait de traverser, le repoussa et s’empara de 100 chevaux.

Nommé général de brigade en l’an XI, membre et commandant de la Légion-d’Honneur, les 19 frimaire et 25 prairial an XII, il avait alors un commandement dans la-division de cavalerie du camp de Saint-Omer, qui, sous les ordres du maréchal Soult, forma le 4e corps de la grande armée, avec lequel il fit la campagne de l’an XIV et combattit à Aus-terlitz.

Blessé de deux coups de feu pendant cette mémorable campagne, il revint en France, et, mis d’abord en disponibilité le 11 avril 1806, il reçut ensuite l’ordre, le 28 juillet, de rejoindre le quartier général de la grande armée, qu’il quitta de nouveau en 1807 pour se rendre au corps d’observation de la Gironde, et de là à l’armée de Portugal que commandait Junot.

Apprenant qu’un corps de 20,000 insurgés s’avançait des rives de Mondego sur Lisbonne, Junot envoya à sa rencontre le général Margaron, qui le battit à Leira, lui tua 8 à 900 hommes, prit tous ses drapeaux et s’empara de Tho-mar. Faisant ensuite sa jonction avec le général- Loison, il déploya la valeur la plus brillante à la bataille d’Évora, en enfonçant le centre de la ligne portugaise, à la tête du 86e régiment, et en se [rendant maître de trois pièces de canon.

« Dans cette affaire, écrivait Loison à Junot, les généraux Solignac et Margaron se sont conduits comme ils l’avaient fait dans les campagnes précédentes, c’est-à-dire avec talent, sang-froid, intrépidité, et ont encore ajouté à leurs anciens titres. »

Chargé, pendant le siège d’Evora, de