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lui confia le commandement de la 6e division militaire (Besançon), qu’il conserva jusqu’au retour des Bourbons.

Inspecteur général de cavalerie dans la 21e division militaire le 20 juin 1814, il fut nommé chevalier de Saint-Louis le 19 juillet suivant. Placé en activité dans la 2e subdivision de la- 18e division militaire le 15 janvier 1815, puis employé le 31 mars dans la 6e division, il prit enfin le commandement de cette dernière division le 11 avril par ordre de l’Empereur.

Mis en non-activité le 21 juillet suivant, il fut admis à la retraite le 6 octobre de la même année. A la Révolution de 1830, il a été placé dans le cadre de réserve de l’état-major général par ordre du 7 février 1831, et le 1" décembre 1834, il a été remis dans sa position de retraite. Pendant,toute la durée de son service actif, le général Marulaz a reçu dix-neuf blessures et a eu 26 chevaux tués sous lui. Cet officier général est mort à son château de Filain (Haute-Saône) le 10 juin 1842.

MAS DE POLART (JEAN-BAPTISTE-CHARLES-RENE-JOSEPH, baron, puis comte du)

lieutenant-général, né le 29 mars 1775 à Paris (Seine), entra au service comme sous-lieutenant le 22 décembre 1792 dans le 5e régiment de dragons, et servit avec distinction pendant cette année sous Lamarlière, à l’armée du Nord où il fut blessé d’un coup de feu à la jambe droite dans une reconnaissance qu’il faisait à Jalin, près du Quesnoy.

Nommé capitaine au 14e régiment de chasseurs à cheval le 27 mai 1793, il passa à l’armée des Pyrénées-Occidentales, y fit la campagne de 1793 et reçut un coup de feu, le 30 août, devant Fon-tarabie, où il se fit remarquer par son intrépidité et son sang-froid. Il servit à la même armée durant les ans II, III, IV etV.

De l’an "VII à l’an IX, il prit part aux glorieux travaux de l’armée d’Italie, sous Championne ! , Masséna et Brune ; il y marcha presque toujours à l’avant-garde.

Blessé, en l’an VII, d’un coup de lance à la hanche gauche, il fut promu au grade de chef d’escadron dans le 9e régiment de dragons le H germinal an VIII, et fut fait chef de brigade du 21’ régiment de même arme (ci-devant Pié-montais) le Ie’ nivôse an X. Il organisa et instruisit ce régiment avec lequel il tint successivement garnison à Besançon, à Soissons et à Sedan, en l’an X et en l’an XL-Membre de la Légion-d’Honneur le 19 frimaire an XII, et officier de l’Ordre le 25 prairial suivant, il fut employé à l’armée des côtes de l’Océan pendant les ans XII et XIII. Lorsque la guerre recommença dans le Nord, et que nos troupes y sillonnèrent l’Autriche, la Prusse et la Pologne, de l’an XIV à 1807, Mas de Polart y conduisit son régiment attaché alors à la 3e division de dragons de la réserve de cavalerie.

Au combat de Prentzlaw, le 28 octobre 1806, où il fut blessé d’un coup de baïonnette et eut un cheval tué sous lui, il fit prisonnier le prince Gustave-Guillaume de Mecklembourg - Schwerin, en chargeant.à la tête de son régiment un bataillon carré de la Garde, qu’il enfonça et détruisit entièrement.

A Eylau, le 8 février 1807, il fut blessé d’un éclat d’obus à l’épaule gauche, et eut encore un cheval tué sous lui.

Créé baron de l’Empire le 19 mars 1808, avec une dotation de 6,000 francs •n Westphalie et décoré de l’ordre du Mérite militaire de Maximilien-Joseph de Bavière, le 15 avril suivant, il fut fait général de brigade le Ie’ janvier 1810, commandeur de l’ordre royal de la Couronne