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Disponible le 30 mai 1820, il fut admis à la retraite le Ie’ janvier 1823, et se trouvait encore dans cette position lorsque la révolution de Juillet éclata.

Le général Maurin offrit ses services et fut employé pendant quelques jours au ministère de la guerre. C’est par lui qu’étaient signées les dépêches télégraphiques qui apportèrent l’ordre aux officiers généraux commandant les divisions militaires d’arborer les trois couleurs.

Chargé provisoirement du commandement de la lre division militaire, il fut confirmé dans ce commandement, le 18 septembre 1830, par le nouveau gouvernement.

Remplacé, le 25 du même mois, par le général comtePajol, le généralMaurin mourut le 4 octobre suivant.

Son nom est inscrit sur le côté Ouest dé l’arc de triomphe de l’Étoile.

MAZAS (JACQUES-FRANÇOIS-MARC)

né le 26 avril 1765 à Marseille (Bouches-du-Rhône), entra au service le 10 avril 1781 comme soldat dans le régiment de Bourbonnais-Infanterie, et passa, le 11 avril 1782, dans celui de Champagne, avec lequel il fit les campagnes de 1782 et 1783 en Amérique.

Congédié en 1790, il reprit les armes lorsque nos frontières furent menacées, et, le 20 juin 1793, il fut nommé adjudant-major du 11* bataillon de la Gironde, devenu 148°, puis 34e demi-brigade d’infanterie de ligne.

Il y fut promu capitaine le 3 juillet suivant, et servit à l’armée des Pyrénées-Occidentales depuis cette époque jusqu’en l’an III. Devenu chef de bataillon le 9 messidor an II, il fut fait chef de brigade le 1" germinal an III.

Employé en l’an IV à l’armée des côtes de l’Océan, sous les ordres de Hoche, il passa à celle des Alpes vers la fin de l’an IV, et fit les guerres des ans V, VI, VII, VIII et IX à l’armée d’Italie.

En l’an V, suivi seulement de quatre dragons, il pénétra dans Carpentras (Vaucluse) ; et fit mettre bas les armes à 4 000 insurgés qui s’étaient rendus maîtres de la ville.

À la bataille de Novi, il soutint avec la plus grande intrépidité, à la tête de sa demi-brigade, plusieurs charges de l’ennemi dont il paralysa les efforts.

Le 29 germinal an VIII, à l’attaque du monte San-Giacomo, les troupes se mirent en marche sur quatre colonnes à une heure après minuit. Le chef de brigade Mazas s’était établi, dès la veille, au lieu dit le Rocher, avec la colonne de droite, composée de la 34° de ligne et de la 7e légère. Il attaqua le monte San-Giacomo avec une grande résolution ; le combat fut vif et acharné, mais enfin la position fut emportée.

Le 8 prairial suivant, lors des opérations du général Suchet sur le Var, Mazas attaqua avec impétuosité les postes retranchés qui couvraient le mouvement des Autrichiens, les força, prit quatre pièces de canon, et fit environ 300 prisonniers.

L’état des services de cet officier supérieur contient une annotation conçue en ces termes : « Cet officier a conduit la 34e demi-brigade d’infanterie de ligne à vingt-six combats, à un siège et à trois batailles rangées ; partout il a donné l’exemple d’un courage soutenu et raisonné ; il a développé des connaissances militaires et tenu une conduite digne d’éloges. »

Rentré en France après la paix, il tint garnison à Longwy pendant les ans X et XI, et passa colonel au 14e régiment d’infanterie de ligne le 12 vendémiaire an XII.

Employé au camp de Saint-Omer pendant les ans XII et XIII, il fut créé membre et officier de la Légion d’Honneur les 19 frimaire et 25 prairial an XII.