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un coup de feu ; à la bataille d’Abou-kir, une balle lui fracassa le bras droit ; à la bataille d’Alexandrie un nouveau coup de feu l’atteignit au bras gauche.

Le général en chef de l’armée d’Orient l’éleva au grade de général de brigade le 7 floréal suivant. Ayant été confirmé par arrêté du 9 frimaire an X, il prit le commandement du déparlement des Basses-Alpes (8e division militaire), et fut inscrit sur le tableau des officiers généraux par arrêté du 3 germinal an XL

Nommé membre et commandant de la Légion-d’Honneur les 19 frimaire et 23 prairial an XII, le général Molette passa au commandement de Gênes le 29 messidor an XIII.

En 1808, il commandait le département de Gênes et le golfe de Spezzia. En 1812, le gouvernement l’appela à la tête des cohortes nationales stationnées à Paris.

Créé baron de l’Empire en 1813, il prit le commandement du département de l’Oise, et de nouveau celui de Gênes le 25 novembre ; il quitta ce poste par suite de la convention conclue par lord Benting et le général de division Frésia, le 21 avril 1814. Le 26, il fut appelé au commandement en chef des troupes de la 28e division militaire lors de’ leur rentrée en France.

Louis XVIII le créa chevalier de Saint-Louis, et l’employa dans la 8e division militaire, en le, mettant à la disposition du maréchal Masséna ; ce maréchal nomma Molette, le 7 novembre, commandant de l’arrondissementdeDraguignan (Yar) ; il continua de remplir les mêmes fonctions jusqu’au 1er juin 1815, époque à laquelle le lieutenant-général Verdier l’appela à Marseille pour être chargé de l’organisation des gardes nationales delà 8e division militaire en remplacement du général Mouton-Duvernet.

En 1815, le général baron de Morangiès fut nommé, par le maréchal Brune, commandant en chef des trois bataillons d’élite du Var et des Basses-Alpes, des bataillons retraités de l’Isère et des Bouches-du-Rhône, et de la garde nationale de Toulon : ces divers corps ayant été licenciés le 31 juillet, lui-même obtint sa retraite le 4 septembre suivant. Il mourut le 21 mai 1827.

Il est inscrit sous le nom de Morangiès sur l’arc de triomphe de l’Étoile.

MOLINE DE SAINT-YON (ALEXANDRE-PIERRE)

né vers 1783.

Élève de l’École militaire de Fontainebleau. Sous-lieutenant en 1805, lieutenant en 1807, capitaine en 1809, chef, d’escadron en.1813, officier d’ordonnance de l’Empereur en 1815, lieutenant-colonel en 1830, colonel en 1831, maréchal de camp en 4835, lieutenant-général en 1844.

Ce général a pris une part glorieuse à toutes les guerres de la Péninsule, sous l’Empire ; il fut blessé en 1813 devant Saint-Jean-de-Luz. Il a été, depuis, successivement attaché au dépôt de la guerre, membre des comités d’état-major, de l’infanterie et de la cavalerie ; directeur du personnel et des opérations militaires au ministère de la guerre, ministre de la guerre du 10 novembre 1845 au 9 mai 1847. Il est grand officier de la Légion-d’Honneur. Louis-Philippe l’avait créé pair de France.

M. Moline a publié un Précis des Guerres de Religion, une Notice biographique sur le prince Eugène, un grand nombre d’articles dans les recueils et journaux militaires, et divers ouvrages littéraires.

MOLITOR (GABRIEL-JEAN-JOSEPH, comte)

maréchal de France, né le 7 mars 1770 à Hayauge (Moselle). Son père était un ancien militaire qui s’occupa de l’éducation de son fils. Le jeune Molitor s’enrôla, en 1791, dans 2e A" bataillon de