Page:Mullié - Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, II.djvu/432

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Brune, eurent plusieurs fois l’occasion de recommander au gouvernement la brillante conduite de cet officier supérieur, conduite qui lui mérita, le 21 fructidor an VII, le brevet de chef de brigade. Après les campagnes des ans X, XI et XII dans la Ligurie, aux armées gallo-batave et de Hanovre, il fut envoyé au camp de Boulogne. C’est là qu’il reçut, le 19 frimaire an XII, la décoration de la Légion-d’Honneur et. celle d’officier du même Ordre le 25 prairial suivant. Peu de temps après, l’Empereur le nomma membre du collège électoral du département de l’Aisne. Il avait pris, le 41 fructidor an XI, le commandement de "la 95° demi-brigade, à la tête de laquelle il se signala à Austerlitz. Pendant cette bataille, il causa une grande perte à la cavalerie de la garde russe, qui ne put entamer ses carrés. Le colonel Pécheux déploya la même valeur et les mêmes talents en Prusse et en Pologne, en 1806 et 1807, à Schleitz, à Iéna, à Halle, où il culbuta la réserve du prince de Wurtemberg, à la prise de Lubeck, au combat de Span-dâu et à la bataille de Friedland, où son régiment faisait partie de la réserve. Envoyé en Espagne en 1808, il se distingua, dès le début de la campagne, par la prise du plateau de Spinoza. Ce brillant fait d’armes, qui appartient entièrement au 95e régiment, lui mérita, le 24 novembre, la croix de commandeur de la Légion-d’Honneur et le titre de baron de l’Empire. On le retrouve encore à Tudela, à la prise de Madrid, à Velei, en janvier 1809, à Almaras le 18 mars suivant, et à Medelin le 28 du même mois ; il concourut puissamment, dans cette dernière affaire, à la défaite des Espagnols, et se fit remarquer aux brillantes journées de Talavera, Cuenea et d’Ocafia ; enfin, les services qu’il rendit au siège de Cadix lui firent obtenir, le 23 juin 1810, les’ épaulettes de général de brigade. Peu de temps après il fut investi du commandement de la ville de Xérès, qu’il ne quitta qu’à la fin de 1811, pour se rendre au siège de Tarifa. Immédiatement après la reddition de cette place, le général en chef mit sous ses ordres les troupes de l’aile gauche, avec mission de reprendre le siège de Cadix. Pendant la retraite de l’armée du duc de Dalmatie de l’Andalousie, et la poursuite de lord Wellington, le maréchal lui confia la direction de l’avant-garde, avec laquelle il mit en déroute, devant Samrenos, l’arrière-garde ennemie. Nommé général de division le 30 mai 1813, il fut mis, le 9 août suivant, à la disposition du maréchal prince d’Eckmuhl, commandant le 13C_ corps à Hambourg. Le général Pécheux quitta cette ville pour se porter sur Magdebourg avec sa division, forte de 8,000 hommes, dans le dessein de chasser les Prussiens des positions qu’ils occupaient aux environs de la place. Le général comte Walmo-•den, instruit de son projet par des lettres interceptées, déroba aux. Français le nombre de ses troupes, et les attaqua presque à l’improviste avec des forces supérieures. Obligé de battre en retraite, Pécheux opéra ce mouvement rétrograde avec le plus grand ordre, et en disputant pied à pied le terrain à l’ennemi ; il perdit dans.cette retraite tous ses équipages, et deux de ses aides-de-camp furent faits prisonniers. Enfermé dans Magdebourg, à la fin de 1813, il s’y maintint pendant toute la durée de la campagne suivante, et rendit cette place lorsqu’il eut connaissance des événements politiques qui se passaient en France.

Chevalier de Saint-Louis le 20 août 1814, il reçut, le 31 mars 1815, le.commandement d’une division du 4e corps à l’armée du Nord, et après le licenciement de l’armée impériale, il fut mis en