Page:Mullié - Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, II.djvu/464

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décoration d’officier de cet Ordre. L’Empereur le nomma, en l’an XIII, membre du collège électoral du département de l’Hérault.

Désigné, la même année, pour faire partie de l’expédition de l’île de la Dominique, il prit part à l’attaque et à la prise de la ville des Roseaux. De retour en France, il fut appelé au commandement du génie d’un des corps de la grande armée, et sa conduite à la prise d’Ulm, au combat de Hollabrunn et à la bataille d’Austerlitz, lui valut les épaulettes de général de brigade le 4 nivôse an XIV. Employé à l’armée de Dalmatie en 1806 et 1807, il s’est trouvé au combat de Castelnovo, dans lequel il déploya autant d’habileté que de courage ; il reçut vers ce temps la décoration de chevalier de la Couronne de Fer. Chargé de 1808 à 1810 de l’inspection générale des places de la Dalmatie et de l’organisation définitive des directions de Trieste et de Zara, le général Poitevin s’acquitta de ces diverses missions avec beaucoup de zèle et de talent. Napoléon lui conféra, comme témoignage de sa haute satisfaction, le titre de baron de l’Empire. Appelé en 1812 au commandement du génie d’un des corps de la grande armée, il fut chargé en 1813 de la défense de Thorn. Nommé général de division le 26 avril 1814, il reçut, le 8 juillet suivant, la croix du Mérite militaire, et fut fait commandant de la Légion-d’Honneur le 23 août de la même année. Le 18 mars 181b, il reçut l’ordre de se rendre en toute hâte au corps d’armée commandé par le général Maison, chargé de couvrir la capitale à l’approche de Napoléon qui s’avançait à marches forcées. Surpris par les événements, il suivit la fortune de son général et accompagna le roi à Lille. L’Empereur, loin de lui retirer son estime, le désigna le 5 avril pour commander le 5’ corps d’observation, devenu armée du Rhin. Ce fut lui qui négocia, en cette qualité, l’armistice conclu entre les armées française et autrichienne. Au retour de Gand, le maréchal Gouvion-Saint-Cyr, alors ministre de la guerre, le chargea d’opérer le licenciement des troupes du génie réparties sur les divers points du royaume. En 1816, le gouvernement le nomma membre de la commission chargée de la démarcation des frontières du Nord. En 1820, le roi de Hollande le créa, à cette occasion, chevalier de l’Ordre militaire de Guillaume des Pays-Bas. Louis XVIII lui conféra le titre de vicomte par ordonnance du 17’ août 1822, et le roi Charles X le nomma grand officier de la Légion-d’Honneur le 23 mai 1825. Le 20 février 1826, il reçut la croix de commandeur de l’ordre du Mérite civil de Bavière. Le général Maureillan est mort le 19 mai 1829. Son nom est inscrit sur l’arc de triomphe de l’Étoile, côté Sud.

PONIATOWSKI (JOSEPH-CIOLEK)

neveu du dernier roi de Pologne, fils du prince André, général au service de l’Autriche, naquit à Vienne le 7 mai 1766, dernier rejeton d’une famille qui avait donné des rois à la Pologne. Dès sa jeunesse, il se montra le défenseur le plus sincère de la liberté de son pays.

Il fit la campagne de 1792, et, après la Confédération de Targowitz, il quitta l’armée suivi des meilleurs officiers.

En 1794, il reparut dans les rangs de ses compatriotes, comme simple volontaire ; mais Kosciusko lui confia le commandement d’une division. Poniatowski refusa ensuite les faveurs de la cour de Vienne et celles de Paul Ier. Ministre de la guerre du grand duché de Varsovie, il défendit les frontières contre les Autrichiens et les repoussa en 1809.

Commandant d’un corps de la grande armée française en Russie, maréchal d’Empire à la bataille de Leipzig, dit bataille