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le 24 août 1811, il reçut l’ordre, le 4 octobre suivant, d’aller prendre le commandement de la 31e division’militaire.

Le 20 janvier 4813, il passa à la 2e division du corps d’observation de l’Elbe. Le 31 mai, il combattit la Garde royale prussienne et la força d’évacuer Breslau.

Les 19, 20, 21 et 22 août, le général Puthod soutint de glorieux combats aux environs de Goldberg ; mais forcé, par suite des mouvements de l’armée, de se retirer sur le Bober, dans la nuit du 26 au 27, il voulut en vain passer ce torrent, accru par des pluies subites.

Quoique Puthod eût en tête un ennemi dix fois plus nombreux que lui, il le combattit pendant deux jours avec un courage inouï. Déterminé à se faire un passage, il gagna les hauteurs de Plag-witz et attendit son salut de sa bravoure et des fautes de l’ennemi.

Sa division, forte d’abord de 9.000 hommes, se trouvait réduite à 3,000. Attaqué par une armée entière, il sentit qu’une plus longue résistance devenait inutile. Il consentit à se, rendre prisonnier de guerre, le 29, àLawem-berg. Le général Puthod ne revint en France qu’après l’abdication de l’Empereur.

Nommé, par le roi, chevalier de Saint-Louis, vicomte et inspecteur général d’infanterie dans le département du Haut-Rhin le 29 juillet 1814, Puthod fut appelé le 9 mai 1815 au commandement des gardes nationales de la 19e division militaire.

Mis en non-activité le 14 août, et compris dans le cadre d’organisation comme disponible le 30 décembre 1818, il reçut le commandement de la 14e division militaire le 30 mars 1820, et le titre de grand officier de la Légion-d’Honneur le 1" mai 1821.

Mis en disponibilité le i" octobre 1829, et compris dans le cadre de réserve le 7 février 1831, il passa dans le cadre d’activité le 12 août suivant.

Admis à la retraite le 1" octobre 1834, le général Puthod mourut le 31 mars 1837. Son nom est inscrit sur l’arc de triomphe de l’Étoile, côté Nord.


QUANTIN (Pierre)

Né à Fervaque, près Lisieux (Calvados), le 19 juin 1759. Il servait avant la Révolution dans l’artillerie de marine, qu’il abandonna pour celle de terre. Il lut nommé, en 1792, capitaine des canonniers du 3e bataillon du Calvados. Beaucoup d’instruction dans son arme qui, à cette époque, rendait la France supérieure à toutes les autres nations, un grand dévouement à la République, une activité de tous les instants, le firent rapidement acquérir les grades supérieurs.

En 1795, il avait déjà obtenu celui de général de division. Il fut employé sous les ordres du général Hédouville, chef d’état-major général de l’armée des côtes de Brest ; sous les ordres du général Hoche, dans les guerres de la Vendée.

Ses principes furent ceux de ces deux illustres généraux : éviter autant que possible de répandre le sang français, employer sans cesse la persuasion pour ramener des esprits égarés, et ne sévir avec rigueur que comme nécessité absolue et pour intimider par des exemples de sévérité. Il partagea les travaux du général Hédouville et mérita une part des éloges qu’on donna au noble pacificateur de la Vendée, pour la manière dont il s’était acquitté de cette mission difficile. Ce pauvre pays lui dut, non-