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en Italie pour réorganiser la cavalerie avec laquelle il fit la campagne de 1813.

Le 3 décembre 1813, il exécuta une charge dans laquelle il fit 800 prisonniers ; cette action lui valut le grade de général de brigade. Le 2 mars 1814, au combat de Parme, il se signala de nouveau, détruisit l’arrière-garde ennemie dans Reggio, et soutint la retraite de l’armée depuis le Taro. À la suite de ces faits d’armes, il fut nommé commandeur de la Couronne de Fer.

Dans la campagne de 1815, il fit des prodiges de valeur à la tête de la cavalerie légère de l’armée du Jura ; ce fut lui que le général Lecourbe envoya à Paris porter la soumission de l’armée. Mis à la demi-solde, il reçut ordre de quitter Paris dans les vingt-quatre heures et se retira dans le département de l’Aude, où il s’occupa de travaux agricoles.

En 1820, il commandait, à Colmar, la 2e subdivision de la 5e division militaire au moment de la conspiration de Béfort ; la conduite qu’il tint en cette circonstance fut vivement blâmée des autorités royalistes ; il feignit d’ignorer beaucoup de choses, et il ne dépendit pas de lui que les conspirateurs ne s’arrêtassent dans des menées qui devaient les perdre. Après juillet 1830, le général Rambourgt quitta son commandement en emportant l’estime des Alsaciens. Il fut mis à la retraite avant l’âge en 1832. En 1833, il fut nommé membre du conseil général de l’Aube.


RAMEL (Jean - Pierre)

né à Cahors en 1768, entra à 15 ans comme volontaire dans un régiment d’infanterie, fut nommé en 1791 adjudant-major dans la légion du Lot, devint, l’année suivante, capitaine dans celle des Pyrénées, et fut promu en 1793 au grade de chef de bataillon. Incarcéré avec son frère, il dut sa liberté au général Dugommier et fui nommé adjudant-général en 1796. Il fit en cette qualité la campagne du Rhin, sous les ordres de Moreau, et, chargé de la défense de Kehl, il repoussa avec succès les attaques de l’archiduc Charles. La même année, il fut appelé au commandement de la garde du corps législatif ; fit au 18 fructidor d’inutiles efforts pour empêcher que la représentation nationale ne fût violée ; fut arrêté et conduit à la prison du Temple, et, le lendemain, une loi le condamna à être, avec les proscrits de la veille, Pichegru, Barthélémy, Barbé-Marbois, déporté à Sinnamari. Il parvint, en juin 1798, à s’échapper de cette colonie et à gagner l’établissement hollandais de Paramaribo, avec Pichegru, Murinais, Willot, Lafond-Labedat, président du conseil des Anciens, le directeur Barthélémy, Barbé-Marbois, Tronçon-Ducoudray, etc. Il se rendit à Londres et y fit paraître, en 1799, un journal des faits relatifs à la journée du 18 fructidor, du Transport, du Séjour et de l’Évasion des Déportés, in-18. Ayant ensuite reçu la permission de rentrer en France, il obtint de l’emploi dans l’expédition de Saint-Domingue, sous les ordres du général Rochambaud, et y fut blessé d’un coup de feu dont les suites l’empêchèrent longtemps de faire un service actif. En l’an XIII, il fut envoyé en Italie ; il fit la campagne de cette année, sous les ordres de Masséna, et fut chargé ensuite du commandement des côtes de la Méditerranée. En 1809, il fut employé à la gendarmerie, et fit, en 1810 et 1811, les campagnes d’Espagne et de Portugal ; il s’y distingua dans plusieurs occasions, notamment à la prise d’Astorga, où, avec quelques troupes de la division Souham, il se rendit maître d’un pont défendu par 30 pièces de canon qui tombèrent en son pouvoir.

Après la première Restauration, Ramel