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Page:Mullié - Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, II.djvu/51

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En août 1793, à la suite d’un examen qu’il sollicita et obtint de l’amiral Tro-goff, M. Hamelin fut nommé enseigne sur la frégate 2a Proserpine, avec laquelle il fit dans l’Océan plusieurs croisières, s’empara de la frégate hollandaise la Vigilante et d’une partie du convoi qu’elle escortait.

Nommé lieutenant en août 1795, il fit â Toulon l’armement de la Minerve, capitaine Perrée, participa sur cette frégate au combat du 7 mars 1795, à la suite duquel fut pris le vaisseau anglais le Berwich, et y fut blessé, et à celui du 7 octobre 1795, où le contre-amiral Ri-chery s’empara du vaisseau le Censeur et d’environ trente bâtiments marchands.

Le 21 novembre 1796, M. Hamelin fut nommé capitaine de frégate et passa comme second sur la Révolution, à bord duquel il fit la campagne d’Irlande ; puis comme premier sur la frégate la Fraternité, qu’il quitta après trois mois pour prendre le commandement de la Précieuse, sous les ordres de l’amiral Bruix. Il s’embarqua ensuite comme second sur le vaisseau le Formidable. M. Hamelin, capitaine de frégate, fit partie de l’expédition des découvertes des corvettes le Naturaliste et le Géographe. Pendant cette campagne, du 1" octobre 1800 au 23 juin 1803, il parcourut les mers du Sud, visita les Molu-ques et la Nouvelle-Hollande.

Le premier Consul, à qui il fut présenté à son retour, lui fit un accueil flatteur et le nomma capitaine de vaisseau en septembre 1803. On s’occupait alors de l’équipement de la grande flottille destinée à la descente en Angleterre, et le premier Consul attachait la plus grande importance à la réunion prompte et sûre de tous les bâtiments qui devaient la composer au port de Boulogne. Le capitaine Hamelin fut chargé d’y conduire successivement les escadrilles, et il déploya dans cette mission souvent périlleuse une activité et une bravoure des plus honorables.

En juillet 1806, après le désarmement de la flottille, M. Hamelin reçut l’ordre de prendre au Havre le commandement de la frégate la Vénus. Il fit route pour l’île de France et, chemin faisant, il s’empara de quatre bâtiments, et en mars 1809il entrait au port Napoléon ; le ’26 avril ayant obtenu du capitaine général de l’île de France d’entreprendre une croisière, il appareilla, ayant sous ses ordres la Vénus, la frégate la Manche, le brick l’Entreprenant et la goë-lette la Créole. Il visita Madagascar, où il délivra Foulpointe, assiégé par les naturels, se dirigea sur le golfe du Bengale, établit sa croisière à l’entrée du canal Saint-Georges, s’empara de plusieurs bâtiments anglais, coula bas un grand nombre de braos chargés pour le compte des Anglais, et s’empara de Tappanouti, établissement anglais, et le 18 novembre 1809, : faiscint route pour revenir à l’île de France, fit la capture de trois grands bâtiments de la compagnie des Indes. Lors de l’attaque dirigée par les Anglais contre l’île, il fit de nouvelles prises, dont la principale est la frégate anglaise le Ceylan. Malheureusement, surpris lui-même par des forces supérieures, privé d’ailleurs de son mât d’artimon et de ses trois mâts de hune, il fut forcé d’amener son pavillon, après un combat acharné.

Revenu en France en février 1811, il fut présenté à l’Empereur qui le félicita. Il fut nommé commandeur de la Légion-d’Honneur, créé baron d’Empire, élevé au grade de contre-amiral et nommé au commandement d’une division de l’escadre aux ordres de l’amiral Mis-siessy, dans l’Escaut, puis, en mars 1813, de l’escadre réunie à Brest. En juillet 1814 il fut mis en disponibilité. Au