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de grand-croix de la Légion-d’Honneur.

En octobre 1840, il eut de nouveau le commandement supérieur, et, le 19 janvier 1841, le commandement en chef de l’armée d’Algérie, qu’il conserva jusqu’à l’arrivée du gouverneur général Bugeaud. L’Algérie s’est ressentie de la sage et prévoyante administration du général Schramm, qui emporta à son retour en France les regrets de l’armée, ceux des fonctionnaires et des colons.

Le général Schramm, conseiller d’État depuis 1830, s’est constamment occupé de l’administration de l’armée. À la Chambre des Députés et à la Chambre des Pairs, il s’occupa beaucoup des questions d’organisation dans les Comités de la guerre et de la marine.

En 1848, il fut nommé membre du Comité de défense nationale, président de la commission de réorganisation du corps des officiers de santé militaires. Depuis 1849, il est président du Comité d’infanterie. Par décret du 22 octobre 1850, du prince Louis-Napoléon, président de la République, le général Schramm a été nommé ministre de la guerre, en remplacement du général d’Hautpoul ; le nouveau ministre est doué d’un esprit ferme et d’un caractère conciliant ; il peut rendre d’importants services à la France.

SCHWARZENBERG (Charles - Philippe), prince de

ministre d’État et de conférence, feld-maréchal et président du conseil suprême de la guerre, né le 15 avril 1771.

Il fit ses premières armes dans la guerre contre les Turcs en 1789 où il se signala par sa bravoure. Les grandes guerres qui éclatèrent entre l’Autriche et la France, à la suite de la Révolution, commencèrent sa haute réputation militaire.

Aide-de-camp du général Clairfait, il se distingua sous ses ordres en plusieurs rencontres, notamment à l’affaire de Quiévrain, le 1er mai 1792.

Dans la campagne de 1793, il commandait une partie de l’avant-garde du prince de Cobourg, et se signala de nouveau près de Valenciennes, à Oisy, à Estreux-lès-Landrecies ; il contribua dans celle de 1794 à repousser les attaques faites sur le Cateau ; dans celle de 1795, reçut l’ordre de Marie-Thérèse pour la bravoure dont il fit preuve dans l’affaire qui eut lieu entre Bouchain et Cambrai, le 27 avril 1795 ; fut nommé en 1796 colonel, commandant le régiment des cuirassiers de Zerschwitz, remporta des avantages signalés à Wurtzbourg, puis fut promu au grade de général-major.

En 1799, il fut créé feld-maréchal-lieutenant et obtint le commandement d’un régiment de hulans qui, depuis cette époque, doit toujours porter son nom ; l’année suivante, après la bataille de Hohenlinden, une manœuvre hardie sauva son corps d’armée menacé d’être fait prisonnier.

Lors de la reprise des hostilités avec la France en 1805, le feld-maréchal de Schwarzenberg fut chargé du commandement de l’aile droite de l’armée autrichienne devant Ulm. Le général Mack ayant souscrit la malheureuse capitulation d’Ulm, Schwarzenberg se fraya un passage à travers la ligne française, en compagnie de l’archiduc Ferdinand.

Il fit preuve de son intrépidité ordinaire à la bataille d’Austerlitz, qui fut livrée, malgré son opposition, avant l’arrivée du corps de Beningsen et de l’archiduc Charles.

Ambassadeur à la cour de Russie en 1808, il quitta Saint-Pétersbourg en 1809 pour reprendre sa place dans l’armée et combattit à Wagram, d’où il se retira à la tête de l’arrière-garde.

La paix ayant été conclue, il remplit les fonctions d’ambassadeur auprès de Napoléon, et fut chargé de conduire les négociations relatives au mariage de l’Empereur avec l’archiduchesse Marie-Louise.

En 1812, dans la grande expédition