Page:Mullié - Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, II.djvu/569

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employé à d’importantes opérations.

Il s’empara de Furnes le 30 vendémiaire an II, contribua, le 1er thermidor, à la prise d’Ypres, et peu après il investit Nieuport ; mais, contraint de se retirer devant des forces supérieures, il perdit une partie de son artillerie. Dans cette même campagne, Vandamme se distingua devant Vanloo et prit Menin.

Pendant celle de l’an III, commandant par intérim la division de Moreau, il emporta le fort de Schenck, le 16 brumaire, et, le 19, il chassa l’ennemi de Budwich. — Néanmoins, lors de la réorganisation de l’état-major de l’armée, le 25 prairial, il fut mis en réforme. — Cette disgrâce provenait de ce qu’il avait été dénoncé comme terroriste et comme ayant livré Furnes au pillage. Déjà, en 1793, on lui avait reproché des actes de violence envers les habitants de la Flandre, et de terribles représailles à l’égard des émigrés pris les armes à la main. Toutefois, le Comité de salut public, par arrêté du 7 vendémiaire an IV, le remit en activité de service.

Envoyé dans l’Ouest et, de là, à l’armée de Rhin-et-Moselle, Vandamme enleva, le 27 thermidor de la même année, la porte qui défendait la petite ville d’Alpersbasch, passa le Lech, le 27 thermidor, sous le feu le plus meurtrier ; et à l’attaque des hauteurs de Friedberg, se précipitant sur les Autrichiens à la tête de trois régiments de cavalerie légère, il leur prit 16 pièces de canon, et les poursuivit le sabre aux reins jusque dans la vallée de la Sarre. Quelques jours après, il se fit encore remarquer par une attaque impétueuse des retranchements de Kehl et de Huningue.

L’année suivante, au passage du Rhin, à Diersheim, où il eut un cheval tué sous lui, il effectua le premier débarquement, pénétra au delà de Gegenbach, et battit l’ennemi entre Zimmern et Benchen, et le chassa sur le Kniebis.

L’attentat commis à Rastadt ayant rallumé la guerre, Vandamme, qui avait été nommé général de division le 17 pluviôse an VII, eut le commandement de l’aile gauche de l’armée du Danube. — Un jour que, faiblement accompagné, il allait à l’aventure reconnaître les avant-postes ennemis, il tomba dans une embuscade de dragons du régiment de Latour ; presque aussitôt abandonné des siens, il lutta seul contre 8 de ses adversaires, en tua 2, mit les autres en fuite et regagna le camp français.

De nouvelles accusations ayant été dirigées contre lui, le Directoire, par un arrêté du 8 floréal, le traduisit devant un conseil de guerre, mais un autre arrêté en date du 2 fructidor annula le premier. Alors le ministre envoya Vandamme sur les côtes du Nord-Ouest, afin de pourvoir à leur défense.

Cette opération terminée, il se rendit en Hollande, alors envahie par les forces combinées de l’Angleterre et de la Russie. Placé à l’aile gauche de l’armée gallo-batave, il prit une division russe tout entière au combat de Bergen, et contribua puissamment à la victoire de Kastricum. Après peu de jours passés à Cassel pour se remettre de ses fatigues, il se trouva au passage du Rhin par l’armée de ce nom, fit capituler le fort de Hohentweil, que défendaient 80 pièces de canon, et combattit ensuite à Engen et à Mœskirch.

Mis en traitement de réforme, le 29 thermidor an VIII, et rappelé, le 19 fructidor, au service actif, il commanda l’avant-garde de l’armée dite de réserve, avec laquelle il franchit le Splugen. Accueilli à son retour de la manière la plus flatteuse par le premier Consul, il en reçut une paire de pistolets magnifiques de la manufacture de Versailles. Nommé membre de la Légion-d’Honneur, le 19 frimaire an XII, et-grand officier de l’Ordre le 25 prairial suivant, alors qu’il avait sous ses