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chevalier de Saint-Louis depuis le 20 août 1824.

Le 12 août 1839, M. Hurault de Sorbée fut créé général de brigade. Il est aujourd’hui à la retraite.


INFERNET (Louis-Antoine-Cyprien)

Parent de Masséna, naquit en 1757 à Nice. Il avait été corsaire avant d’entrer dans la marine de l’État, et lorsque, le 15 pluviôse an XII, il fut nommé membre de la Légion-d’Honneur, il était parvenu au grade de capitaine de vaisseau.

Fait officier de l’Ordre le 25 prairial suivant, il commandait à Trafalgar le vaisseau l’Intrépide, et, dans cette journée, « il se plaça, disent les auteurs des Victoires et Conquêtes, au rang des marins français dont les noms furent à jamais célèbres. »

En effet, l’Intrépide combattant 2, 3, 4 et jusqu’à 5 vaisseaux ennemis à la fois, fut entièrement démâté, perdit plus de la moitié de son équipage, et néanmoins, Infernet, quoique entouré de sept vaisseaux anglais, attendit pour se rendre que l’Intrépide fût près de couler sous ses pieds.

Conduit en Angleterre, et bientôt après échangé, il fut, avec le capitaine Lucas, présenté à l’Empereur à Saint-Cloud. « Si tous mes vaisseaux, leur dit-il, s’étaient conduits comme ceux que vous commandiez, la victoire n’aurait pas été incertaine. Je vous ai nommés commandeurs de la Légion-d’Honneur. » Ces deux braves avaient préféré cette récompense au grade de contre-amiral.

Chevalier de Saint-Louis le 18 août 1814, Infernet est mort à Toulon le 15 mai 1815.


ISMERT (Pierre), baron

naquit le 30 mai 1768 à Tetting (Moselle). Il entra au service de France dans le régiment suisse de Salis-Sarnade le 3 octobre 1783 et passa le 14 juillet 1789 dans la garde nationale parisienne soldée.

Nommé lieutenant de cuirassiers dans la légion de cavalerie germanique le 4 septembre 1792, il fit les deux campagnes de Dumouriez dans le Nord, et devint capitaine au même corps le 12 mai 1793.

Envoyé en Vendée au commencement de l’an II, il reçut un coup de feu dans le visage en poursuivant les insurgés à Châlons le 15 prairial.

Le 1er frimaire an III, il entra au 11e régiment de hussards par suite du licenciement de sa légion, se rendit en l’an IV à l’armée du Rhin, en Helvétie en l’an VI, et en Italie, avec Schérer, en l’an VII.

Blessé de deux coups de feu le 6 germinal de cette dernière année, le 9 prairial an VIII, sur la route de Plaisance à Parme, il soutint, avec 200 hussards, un combat d’une heure et demie contre un bataillon de 800 Autrichiens appuyé par 2 pièces d’artillerie.

Le 25 du même mois, à la bataille de Marengo, ayant marché avec sa troupe contre l’ennemi retranché entre l’Emme et l’Orba, il s’empara trois fois d’une batterie de 6 pièces de canon que la supériorité numérique des Autrichiens ne lui permit pas de conserver. Alors, obligé de repasser l’Emme, il se joignit au reste d’un bataillon de la 43e qui, comme lui, se trouvait coupé, et, prenant la tète avec ses hussards, il se fit jour à travers