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au mois d’avril de la même année. Nommé chevalier de Saint-Louis par ordonnance du 13 août suivant, et mis en non-activité le 1" septembre, le roi le nomma lieutenant-général le 20 janvier 1815.

Employé au 6e corps d’observation le 23 avril, il fit la campagne des Cent-Jours à l’armée du Nord (2e corps), et rentra en non-activité le 1er septembre de la même année.

Disponible le 1er avril 1820,. le lieutenant-général Jeanin fut mis à la retraite par ordonnance du 1" décembre 1824, et mourut à Saulieu (Côte-d’Or), le 2 mai 1830.

JOANNÉS (SYLVESTRE, baron)

né le 31 décembre 1772 à Paris, entra comme cavalier dans le régiment de Champagne (9e de l’armée), le 6 octobre 1790, rejoignit l’armée de la Moselle au commencement de 1792, et fut fait prisonnier de guerre par les Prussiens, au combat de Fontenoy, le 19 août, après avoir reçu sept coups de sabre sur les mains et à l’épaule gauche.

Échangé bientôt après, il se trouva, le 8 messidor an II, à la bataille deFleurus. où il reçut un coup de feu dans la jambe gauche, entra le 9 messidor an III dans la cavalerie de la légion de police, et passa le 1" nivôse an V dans les grenadiers à cheval du Directoire, où il. fut nommé brigadier-fourrier le 27 vendémiaire an VIL

Compris avec le grade de rriaréchal-des-logis dans l’organisation des grenadiers à cheval de la Garde des Consuls, le 13 nivôse an VIII, il fit la campagne de Marengo, fût fait adjudant sous-lieutenant dans les chasseurs à cheval, le 13 thermidor an IX, membre de la Légion-d’Honneur le 25 prairial an XII, et lieutenant en premier le 1" vendémiaire an XIII.

Il se trouva aux batailles d’Austeilitz et d’Iéna, fut blessé grièvement d’un coup de biscaïen au bras droit, à la bataille d’Eylau, en chargeant avec l’esca-^ dron de service, devint capitaine le 16 février 1807, suivit Napoléon en Espagne en 1808, rentra en Allemagne en. 1809, combattit à Essling et à Wagram, et reçut la décoration d’officier de la Lé-gion-d’Honneur le 15 mars 1810. Chef d’escadron le 23 octobre 1811, il fit, en cette qualité, avec la Garde, la campagne de 1812 en Russie, celle de 1813 en Saxe, et fut blessé d’un coup de baïonnette à la cuisse droite au combat de Hanau le 30 octobre.

Colonel dans la ligne le 28 novembre, et mis à la suite du 11° régiment de dragons le 1" décembre, il prit, le 23 février 1814, le commandement du 2’ régiment de chevàu-légers, à la tête duquel il acheva la campagne de France. Maintenu en activité à l’organisation du 2e régiment de lanciers (de la Reine) en août, chevalier de Saint-Louis le 1er novembre, il fut promu colonel des chasseurs à cheval de la Marne (12° régiment de l’arme) le 27 septembre 1815, et commandeur le 1er mai 1821. Maréchal de camp le 3 octobre 1823, employé au corps d’occupation en Espagne, mis en disponibilité à la rentrée de l’armée en France le 16 décembre -1824, il commanda une brigade de cavalerie en 1828. Du 5 août 1830 au 7 juillet 1831, il commanda successivement les départements de Maine-et-Loire, de ia Vendée et des Deux-Sèvres, passa dans celui du Pas-de-Calais à cette dernière époque, et prit sa retraite le lei août 1834.

JOBERT (NICOLAS)

naquit le 30 janvier 1763 à Chigny (Meuse). Dragon au 6* régiment, le 14 avril 1791, il fit les campagnes de 1792 à l’an III à l’armée