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CHAPITRE PREMIER

I

De vagues traditions rattachent les origines de la famille Thiollier au village de Saint-Romain-en-Gier (Rhône).

Un de ses membres se fixa à Saint-Étienne, probablement à la fin du xviie siècle. Les registres paroissiaux de l’église Notre-Dame font en effet mention, au commencement du xviiie siècle, de parents de ce nouveau venu. Le 26 mai 1729, c’est le baptême de Marie-Antoinette Thiollier ; le 11 janvier 1733, c’est le mariage d’un ciseleur en relief, Jean Dumarest et d’Anne Chapoton, veuve de François Thiollier ; le 19 mars 1742, c’est le baptême d’Étiennette, fille d’Antoine Thiollier.

En 1790, le recensement de Saint-Étienne nous apprend qu’un des cafés principaux de la ville était exploité par Maurice Thiollier, sur la Grande Place (place du Peuple), entre la rue Froide et la rue Neuve, dans un immeuble appartenant à Madame veuve Neyron, à côté d’un autre café, propriété de Martin Clémençon, le syndic de la corporation des aubergistes et cabaretiers.

Le café Thiollier était fréquenté par les bourgeois du quartier.

Beaucoup plus vaste que la place du Peuple actuelle, parce que n’existaient ni la rue Gambetta, ni la rue Général-Foy ; et, que vers le débouché de ces deux rues, se trouvait un rideau de maisons, la Grande Place était alors le centre de