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De 1837 à 1841, il siégea comme juge au Tribunal de commerce, sous la présidence de Joseph Tézenas. Il y retrouvait un de ses parents, Jules Paliard, fabricant d’armes, qui devint maire de Saint-Étienne en 1846.

D’un portrait de Claude-Auguste Thiollier se dégage une expression d’austérité et de tristesse.


    et distingue. Sa longue figure au nez arqué et aux lèvres minces reflète la mélancolie. (Le Tribunal de commerce, par Portailler, Saint-Étienne, Théolier, 1909.)
    Il avait épousé mademoiselle Antoinette-Thérèse Bachet dont la mère, née Antoinette Ély, habitait Saint-Chamond (contrat de mariage reçu Me Arnaud, notaire à Saint-Étienne.
    Le père de Benoît-Sébastien Colard, Claude Colard, avait été élu comme notable d’abord, ensuite comme officier municipal, membre du Conseil général de la commune de Saint-Étienne, en 1790 et en 1791, sous la mairie d’Antoine Neyron et sous celle d’Antoine Desverneys. (Les assemblées administratives du pays stéphanois par Galley, Saint-Étienne, imprimerie Théolier, 1894, pages 13 et 15).
    Nous trouvons le nom de Claude Colard sur les registres de la Contribution patriotique imposée à tous les citoyens par l’article 9 de l’arrêté de l’Assemblée nationale du 6 octobre 1789. Il souscrivit volontairement pour 900 livres.
    En 1793, à la suite d’un arrêté de Collot d’Herbois, de Fouché et d’Albette, membres de la Convention, délégués à Lyon, le Conventionnel Javogues institua à Saint-Étienne une taxe révolutionnaire « en faveur de l’humanité souffrante », c’est-à-dire en faveur des ouvriers sans travail. La fortune des riches fut arbitrairement évaluée et la taxe fut établie sur cette évaluation. La fortune de Claude Colard père fut estimée à 200.000 francs ; sa contribution fut fixée à 100.000 francs. Le quart devait être payé dans les vingt-quatre heures.
    Sa femme fut arrêtée en son absence, puis relaxée ; quant à Claude Colard il obtint la réduction de sa taxe à 10.000 francs. Plus tard, arrêté comme suspect, il fut mis en liberté le 17 fructidor an II et le séquestre apposé sur ses biens fut levé.
    Claude Colard, marié à Benoîte Fournel, avait eu sept enfants :
    1° Benoît-Joseph-Sébastien Colard ;
    2° François Colard ;
    3° Benoît-Marc Colard, qui mourut à Marseille, le 27 avril 1820 ; 4° Jeanne-Marie Colard, mariée à Jean-Georges Caubet qui, en l’an XII, habitait l’Aveyron ;
    5° Clotilde Colard, mariée à Jean-Baptiste Dubouchet ;
    6° Jeanne-Julie Colard ;
    7° Jeanne-Victoire Colard, sœurs jumelles.
    (Inventaire reçu par Me Lardon, notaire, le 8 ventôse an VII.)
    Madame veuve Claude Colard, qui habitait rue Saint-Pierre, à Saint-Étienne, mourut en mai 1824. Son testament authentique avait été reçu le 4 mai 1824, par Me Arnaud, notaire.