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Page:Multatuli - Max havelaar, traduction Nieuwenhuis, 1876.djvu/110

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pourraient faire quelque chose de mieux que compter des points, comme des machines.

Auprès des jeunes gens de dix-huit ans il devenait étudiant ; il aimait à chanter avec eux : Patriam canimus : Nous chantons la patrie, ou : Gaudeamus igitur, Juvenes dum sumus… : Soyons donc gais, Dans notre jeunesse… Oui, je ne jurerais pas que tout récemment encore, quand il était en congé à Amsterdam, il n’eût pas abattu l’enseigne d’un négociant de tabac, représentant un nègre garrotté, aux pieds d’un Européen, tenant une longue pipe à la bouche, avec l’inscription suivante : Au jeune Fumeur.

La bonne qu’il venait d’aider à descendre de la voiture ressemblait à toutes les vieilles bonnes des Indes. Connaissez-vous ce genre de domestiques ? Si oui, je n’ai pas besoin de vous le décrire. Si non, je ne m’en sens pas le courage. La seule différence entre elle et ses congénères consistait en ceci, qu’elle n’avait presque rien à faire, Madame Havelaar ayant pour son enfant une sollicitude exemplaire.

Oui, Madame Havelaar s’occupait elle-même de tout ce qui concernait le petit Max ; et cela, au grand étonnement d’une foule d’autres Dames, qui n’approuvaient pas qu’une mère „se fît l’esclave de ses enfants !”