Page:Multatuli - Max havelaar, traduction Nieuwenhuis, 1876.djvu/399

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Marie en a parlé.

Les Rosemeyer, qui font dans les sucres lui, avaient raconté ça.

Ensuite, et deuxièmement, parce que j’ai la conviction la plus profonde que tous ces récits des misères, et des troubles qu’on voit aux Indes, ne sont que des mensonges ayant pour but d’alarmer les populations.

Vous voyez, par mon exemple, comme les voyages sont utiles ; ils vous permettent de bien approfondir toutes les affaires, et toutes les questions.

Samedi soir, mon beau-père, avait accepté une invitation chez un monsieur qui, autrefois, avait été préfet aux Indes.

Il habite à présent une vaste propriété rurale.

Nous sommes allés chez lui, et, vraiment je ne puis assez rendre hommage à son aimable réception. Il avait envoyé sa voiture au-devant de nous, et le cocher était en gilet rouge. En ce moment, la saison était un peu bien rude pour visiter sa propriété, qui, l’été, doit être magnifique, mais la maison elle-même ne laissait rien à désirer.

Il se trouvait là tout ce qui peut procurer de l’amusement ; une salle de billard, une bibliothèque, une galerie en fer, couverte et vitrée, servant de serre, et un cacatois se tenait juché sur son crochet en argent.

Je n’avais jamais rien vu de pareil.

Voilà pourtant comme la bonne conduite est toujours récompensée. Cet homme avait toujours dû faire attention à ses affaires ; cela se voyait, de reste, puisqu’il porte au moins trois décorations.

Il possède une maison de campagne admirable, plus un hôtel, à Amsterdam.

Au souper, tous les plats étaient truffés, et à table