Dans le billet privé, officieux, que le sieur Filandre envoya à Havelaar, il l’informa que malgré ses occupations multiples, il arriverait le lendemain à Rangkas-Betoung, à seule fin de délibérer sur ce qu’il y avait à faire.
Havelaar, qui savait à quoi aboutirait une pareille délibération, — son prédécesseur s’étant abouché très souvent avec le préfet de Bantam ! — écrivit la lettre suivante qu’il expédia de façon que le préfet pût la lire avant son arrivée à Lebac.
Cette pièce n’a pas besoin de commentaire.
N°. 91. Secrète.
J’ai eu l’honneur de vous expédier, hier, à midi, ma dépêche, pressée n°. 88, contenant, en résumé :
Qu’après une longue, et sérieuse enquête, et après avoir vainement tenté de faire revenir le délinquant à résipiscence, par l’indulgence et la douceur, je me voyais forcé par mon serment professionnel, de mettre en accusation le Prince-Régent de Lebac pour forfaiture, et pour concussion.
Dans cette lettre, je prenais la liberté de vous proposer de convoquer, de citer ce chef indigène devant vous, à Serang, pour que, son départ réalisé,