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XV
A. F. MUMMERY

Claude Wilson, tous grimpeurs éprouvés. N’oublions pas Miss Bristow, les Misses Pasteur, et Mrs Mummery, qui firent avec lui quelques-unes de ses brillantes escalades. La vie que l’on menait alors au Montenvers, au milieu de la bonne camaraderie des Alpes, était de tout point exquise, comme nous l’écrivait notre regretté ami Théodoré Camus : « Il y a ici les meilleurs grimpeurs de l’Alpine Club : Gibson, qui a fait les Arêtes de la Meije ; Wicks, Morse et Pasteur ; Misses Pasteur, Miss Walker et son frère le président de l’Alpine Club ; Mummery est parti hier soir [4 août 1892] par le Géant pour Courmayeur ; Eccles a fait ce matin la Dent du Géant, avec M. et A. Payot... Le Montenvers me plaît, c’est un beau centre. » Et les jours de repos, « c’était une éternité de déjeuners et une perpétuité de goûters », comme le dit Mummery, faisant allusion à l’un des charmes de cette vie de plein air, le formidable appétit que donne la montagne.


4. Sa vie alpine.


Mummery avait quinze ans quand il fit connaissance avec les « falaises de la Via Mala et les neiges du Théodule ». C’est en 1871 qu’il vint « épier la silhouette du Cervin entre les sapins du Riffelberg ou regarder son énorme masse dominant les plateaux fleuris de la StaffelAlp ». Il fit bientôt sa première ascension du Cervin, qu’il devait réescalader sept fois. En 1879, il