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A. F. MUMMERY

leté : on décida de se retrouver dans les Himalayas. Nous reparlerons tout à l’heure de cette campagne qui devait se terminer fatalement pour Mummery.


6. Ses qualités alpines.


Après pareille énumération, point n’est besoin de dire que Mummery fut un grimpeur exceptionnel ; de l’avis de tous ceux qui l’ont connu, il fut un des meilleurs montagnards de l’heure actuelle. Il fut la preuve vivante de la science technique à laquelle on peut atteindre par le développement des méthodes de l’alpinisme, manifestant ce qui peut être accompli par la culture assidue de l’escalade. Il apprit de Burgener à examiner froidement les chances de succès d’une première expédition, à en apprécier minutieusement la réalisation et à l’exécuter avec une science consommée et une volonté implacable. Il acquit ainsi ces précieuses qualités qui le rendirent un chef incomparable dans les courses qu’il entreprit plus tard sans guide. Dans ses « Deux jours sur une pente de Glace » à l’Aiguille du Plan, M. Ellis Carr fait bien ressortir cette froide maîtrise de Mummery qui en imposait à tous, même à des grimpeurs aussi exceptionnels que MM. Ellis Carr et Cecil Slingsby. Nous traduisons le récit du premier : « Nous nous étions arrêtés pour considérer le problème qui se posait devant nous. Dans la partie qui se présentait, nous n’arri-