Ce programme cher à la France,
D’abord vous l'avez déchiré.
Et puis dans maintes escarmouches
Que provoquait l’oubli de vos serments,
Pour assassiner vos enfants,
Vous en avez fait des cartouches !
« Je vous ferai tâter de mes lois de septembre, répond
la Révolution de Juillet. — Un jour, le peuple les
déchirera. » Sur quoi on entend retentir le chœur des
Girondins, et l’émeute se présente sous la figure du
Gamin de Paris qui, pressentant du tapage en l'air,
des pavés à remuer encore, se prépare pour cette partie
de plaisir et charge la Révolution-Sergent de ville de
ses compliments ironiques pour M. le préfet de police.
Tandis qu’elle est allée requérir la garde municipale,
les diverses Libertés arrivent avec des attributs qui ne
sont guère propres à les faire reconnaître par leur
mère : la Liberté des théâtres marquée des insignes de
la Censure ; la Liberté des votes portant une boule
attachée à l’extrémité d’une chaîne comme le boulet
que traîne un galérien ; la Liberté de la presse enchaînée
aussi avec un cadenas, un collier et des bracelets
de grosses amandes ; la Liberté des champs en garde-champêtre ;
la Liberté des ponts en habit et en casquette
d’invalide, rappelant le tribut de cinq centimes
qui fut supprimé en fait d’abord, puis en droit, par la
révolution de février. Toutes ces filles-là portent leurs
plaintes à leur mère sur le sort qui leur a été fait. Une
inconnue masquée vient se mêler parmi elles : c’est une
sœur de contrebande, c’est la Licence, qui veut proclamer
la subversion totale, la polygamie elles doctrines
du Père Duchesne. Mais cette vérité que « la liberté n’est