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Page:Murger - Les Nuits d’hiver, 1861.djvu/34

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24 LES NUITS D’HIVER.

Où sont enterrés les morceaux De ce qui t’aima tant naguère.

Entre nous maintenant, n— i, ni, — c’est fini,

Je ne suis plus qu’un spectre et tu n’es qu’un fantôme,

Et sur notre amour mort et bien enseveli

Nous allons, si tu veux, chanter le dernier psaume.

Pourtant ne prenons point un air écrit trop haut . Nous pourrions tous les deux n’avoir pas la voix sûre : Choisissons un mineur grave et sans fioriture : Moi je ferai la basse et toi le soprano.

Mi , ré, mi, do, ré , la. — Pas cet air, ma petite ! S’il entendait cet air que tu chantais jadis. Mon cœur, tout mort qu’il est, tressaillirait bien vite Et ressusciterait à ce De profundis.