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Page:Murger - Les Nuits d’hiver, 1861.djvu/78

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LES NUITS D’HIVER.


En juin, quand la plaine brille
Sous les feux de la Saint-Jean,
Quand l’acier des faux scintille
En rapide éclair d’argent ;
Quand la faucheuse sommeille,
Son grand chapeau sur ses yeux,
Aux fleurs de sainfoin l’abeille
Prend son miel délicieux.


Au mois où la terre étale
La richesse des moissons,
Quand la sonore cigale
Frappe l’air de ses chansons
Dans la lumière vermeille
Bourdonne un essaim joyeux,
Aux fleurs des sillons l’abeille
Prend son miel délicieux.