Aller au contenu

Page:Murger - Les Nuits d’hiver, 1861.djvu/80

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
70
LES NUITS D’HIVER.


Sur les roches calcinées,
Lorsque la pente des eaux
Entraîne les graminées
Qui nourrissaient les oiseaux :
Au retour de la corneille,
Quand l’âtre allume ses feux,
Dans les bruyères l’abeille
Trouve un miel délicieux.

À la veillée où l’on cause
De l’amour et des amants,
Quand on ne voit plus de rose
Qu’aux visages de quinze ans ;
Pendant qu’un conte émerveille
L’auditoire curieux,
Dans sa ruche chaque abeille
Trouve un miel délicieux.