Page:Muse Canadienne - Élégie sur les ravages du choléra à Montréal en juin 1832, L'ami du peuple, de l'ordre et des lois, 1832-07-25.djvu/9

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Échapperons-nous aux fléaux,
Habitans des plages lointaines ?
De ses atteintes trop certaines
Verrons-nous sortir nos hameaux ?
Les mœurs et la foi de nos pères
Ne suspendront-elles donc pas
La main qui, s’armant du Trépas,
Frappe les nations entières ?

Alors que par tout l’univers,
Ce fléau passe et nous moissonne,
Le philosophe en vain raisonne,
Se perd dans ses pensées divers :
Tandis qu’il reste dans le doute
Sur un mal, hélas ! si nouveau ;
Le Chrétien le cherchant plus haut,
Le trouve, en signale la route.

De ces trop étranges malheurs,
En approfondissant la cause,
Pour que sa foudre se repose,
Calmons l’éternel par nos pleurs :
Il accueillera nos prières ;
Soyons loyaux, religieux —
Soyons tels qu’étaient nos aïeux,
Nous aurons leurs destins prospères !