Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
Michel.
C’est là le serment que tu as fait ?
Faustine.
Oui, devant Dieu.
Michel.
Dieu ne reçoit pas de pareils serments faits au hasard par une fille rebelle.
Faustine.
Sont-ce des serments faits au hasard, ceux qu’on prononce au pied des autels ?
Michel.
Oui ; prononcés sans notre aveu, les tiens sont nuls devant les lois.
Faustine.
À l’heure où nous parlons, mon frère, ils sont écrits dans les cieux.
Michel.
Voici une main qui se chargera de les effacer sur la terre.
Faustine, montrant son cœur.
Efface-les donc. Ils sont là.
Michel.
Tu me braves ! Mais, grâce au ciel, ils ne sont pas là seulement. Est-ce tout de bon que tu te flattes de me cacher ce que je veux apprendre ? Tu ferais mieux de me le dire ; aussi bien pour toi que pour… l’autre.
Faustine.
Et que ferais-tu si je te le disais ?