Page:Musset - Œuvres complètes d’Alfred de Musset. Œuvres posthumes.djvu/255

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je ne croyais pas tant vous égayer. Mais qu’il y ait un piège ou non là-dessous…

Marguerite.

Puisque je vous dis que je n’en sais rien.

Valbrun.

Et je sais, moi, ce que j’ai à faire. Adieu, mademoiselle Marguerite.

Marguerite.

Où allez-vous ? Venez avec moi, chez ma cousine, tout s’éclaircira.

Valbrun.

Votre cousine, je ne la reverrai de mes jours… ni vous non plus… ni aucune personne… excepté une… Riez, si vous voulez !… Je souhaite que vous n’appreniez jamais ce qu’une trahison peut nous faire souffrir !… Ah !… je suis navré ! désespéré !… Malheur à lui ! malheur à moi !… Adieu, adieu, mademoiselle !

Marguerite.

Écoutez donc.

Valbrun.

Adieu, adieu !



Scène XII


MARGUERITE, seule ; puis PRÉVANNES.
Marguerite.

Il s’en va tout de bon, comme un furieux. Pauvre